L’installation, qui devait ouvrir ses portes ce printemps, ouvrira plutôt à l’automne en raison des délais dans le domaine de la construction avec la pandémie. Il abritera une pouponnière double et six groupes d’enfants de plus de 24 mois.
Au départ, le CPE devait financer 25 % des travaux. Mais, dans les derniers mois, le gouvernement a assoupli les règles administratives entourant les programmes de subvention pour les infrastructures. Résultat : le projet est maintenant subventionné à 100 %. Le CLD Pierre-De Saurel a aussi octroyé un montant de 20 000 $ pour l’achat de matériel de jeux extérieurs pour favoriser les saines habitudes de vie chez les enfants.
La directrice générale du CPE La Marelle, Isabelle Guay, applaudit cette nouvelle. De plus, ce projet permettra de créer une quinzaine d’emplois à temps plein.
Un emplacement de rêve
Le 3 mai, le conseil municipal de Sorel-Tracy a autorisé la signature de la cession en emphytéose du terrain situé au 5400, rue des Soleils pour le CPE La Marelle afin qu’il puisse y bâtir son installation Marie-Soleil. L’entente prévoit que le bail soit valide pour une période de 50 ans.
« Ça va être un site extraordinaire avec les grands espaces verts, gazonnés. Il y a une aire de jeu, des terrains de soccer. Dans le jour, les enfants vont pouvoir aller jouer, il y a des jeux d’eau, il n’y a pas de trafic, c’est vraiment bien pour la sécurité des enfants. Les activités extérieures, ça va vraiment favoriser le développement global des enfants », se réjouit Mme Guay.
Le bâtiment sera divisé en plusieurs sections. Il y aura une pouponnière avec son propre accès vers l’extérieur et une cour privée clôturée. Ainsi, les plus petits pourront s’amuser dans des installations adaptées à leur âge.
Une grande salle multifonctionnelle sera aménagée et il sera possible d’y tenir des activités quand la température ne permet pas de sortir et d’y accueillir des invités pour des spectacles.
Pour les premières années, les plus vieux utiliseront les modules du parc. Au fil du temps, l’aménagement du bâtiment et de sa cour évoluera selon les besoins.
Pénurie de places… et d’employées
Depuis quelques années, Mme Guay constate une forte demande pour les places en CPE. Toutefois, pour l’attribution de celles-ci, les CPE doivent respecter certains critères de priorité et se fier à la liste d’attente du gouvernement.
Malgré tout, elle comprend la frustration des parents. « J’ai des femmes qui m’appellent pour me dire qu’elles vont retourner travailler seulement si elles trouvent une place. C’est vraiment alarmant. Avant, elles finissaient leur congé de maternité et il me semble que c’était plus facile trouver une place », mentionne Mme Guay.
Un autre défi est de trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Au CPE La Marelle, le taux de personnel qualifié est de 95 %, ce qui est élevé. Aussi, comme le CPE est syndiqué, une liste de rappel existe, ce qui facilite la tâche pour trouver des employées. Cependant, la directrice constate que plus le temps avance, plus il est difficile d’en ajouter.
Malgré les embuches, Isabelle Guay est fière que le projet voie finalement le jour.
« Pour moi, c’est d’aider les parents et les enfants de notre région. C’est un milieu épanouissant. Je trouve qu’on fait en sorte que nos enfants aient une rentrée scolaire réussie. S’il y a une petite problématique avec l’enfant, on y voit tout de suite, on fait beaucoup d’observation. On a du personnel qualifié qui voit au bien-être de nos enfants », avance-t-elle.
À l’occasion de la Semaine des services éducatifs en CPE qui se déroulera du 30 mai au 5 juin, la directrice souhaite remercier tout le personnel des CPE qui se dévoue chaque jour pour les enfants et qui a conservé son professionnalisme ainsi que la chaleur humaine malgré le contexte chamboulant de la pandémie.