La nomination du Sorelois fait partie du changement de structure de l’institution, qui permettra d’adapter sa mission éducative afin de pouvoir fonctionner selon les mêmes règles que les autres établissements d’enseignement collégiaux offrant des programmes de formation semblables.
Le président-directeur général de la Laiterie Chalifoux de Sorel-Tracy se dit très honoré d’avoir eu cette nomination au sein de l’Institut où il a fait ses études collégiales. « Cette restructuration sera une opportunité de semer l’intérêt pour l’agriculture. Les gens souhaitent connaître ce qu’ils consomment. Avec la pandémie, ils en savent de plus en plus sur ce qu’ils consomment. Ils sont conscients de la qualité des produits frais et en veulent davantage », indique-t-il.
M. Chalifoux ajoute qu’il manque environ 1000 fromagers au Québec. Il évoque notamment la valorisation de l’attestation d’études collégiales (AEC) Techniques de transformation du lait en produits laitiers qui débutera en septembre. « Ces formations sont essentielles pour combler le manque de main-d’œuvre dans le domaine de l’agriculture et de la transformation de produits. Cette AEC est destinée aux gens qui sont déjà dans l’industrie, mais aussi à ceux qui ne sont pas dans ce domaine. Ils doivent être formés adéquatement lorsqu’ils arriveront à l’usine », poursuit-il. Le Québec compte environ 85 entreprises privées en laitier, dont 65 petites fromageries.
Alain Chalifoux s’est beaucoup impliqué dans le monde agricole. Il a notamment siégé au Conseil de créneau de Transformaction, au conseil d’administration du Centre d’expertise fromagère du Québec et au Conseil des industriels laitiers du Québec.
Pour le député de Richelieu, la nomination d’un membre originaire de la communauté soreloise dans le nouveau au conseil d’administration de l’ITAQ est une excellente nouvelle. « J’accueille très favorablement la décision de mon collègue et ministre André Lamontagne. Cette affectation marque une étape importante dans l’administration de l’organisation. M. Chalifoux est un homme d’affaires avec une grande expérience dans le domaine agroalimentaire qui saura certainement faire prospérer cet institut de renommée par son dynamisme et ses idées. Cette nomination démontre que l’on retrouve des talents remarquables au sein de notre région. Je suis très fier qu’un membre de la communauté d’affaire d’ici rayonne par ses réalisations », souligne Jean-Bernard Émond.
D’autres changements à l’ITAQ
Le conseil d’administration compte maintenant 15 membres, dont huit indépendants. La présidente de Valhorizon conseil, Aisha Issa, a été nommée directrice générale de l’ITAQ et Monique Lambert est nommée directrice des études de l’Institut. Outre Alain Chalifoux, d’autres membres indépendants ont été nommés, soit Nassereddine Boumenna, Jocelyn Lavoie, Pierre Rivard, Marie Gosselin, Renée Michaud, Hélène Raymond et Chantal Van Winden. Un élève et un professeur des deux campus (Saint-Hyacinthe et La Pocatière) siègeront aussi au conseil.
Le siège social de l’ITAQ est maintenant situé à Saint-Hyacinthe. Le directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole, André Barnabé, est heureux de la tournure des événements. « Tout ça est une excellente nouvelle! Chaque personne qui a été nommée a le bagage nécessaire pour revaloriser l’ITAQ », souligne-t-il.
Bien que le siège social soit dans la région maskoutaine, les tâches seront partagées dans les deux pôles. Aisha Issa sera basée à Saint-Hyacinthe, tandis que Monique Lambert sera basée à La Pocatière. Le ministre Lamontagne a aussi laissé comprendre qu’une enveloppe intéressante sera prévue pour le maintien des deux sites de l’ITAQ ainsi que pour la construction d’un nouveau bâtiment multiélevage à La Pocatière.