Les collectionneurs Denis St-Martin et André Côté ont choisi d’unir leurs forces pour cette exposition. Pour eux, il est important de partager avec la population leurs découvertes.
La majeure partie de la collection de M. St-Martin porte sur le manuscrit. Pour ce qui est de M. Côté, un passionné de plein air et de piégeage, il collectionne des artéfacts portant davantage sur la culture autochtone, la trappe et les coureurs des bois.
« L’histoire des coureurs des bois est très proche de celle des Amérindiens. C’est comme ça qu’on est arrivés, avec Denis, à faire cette exposition. Il avait fait une exposition sur les autochtones et ça touchait aux coureurs des bois. Moi, comme j’avais plus de matériel, j’avais plus fouillé au niveau des coureurs des bois et on s’est mis ensemble », raconte André Côté.
L’exposition comporte différentes pièces comme des raquettes, un sac de coureur des bois, des pièges, des peaux et des vêtements. Une des plus marquantes pour M. Côté est un collier de portage, puisque malgré que ce soit un simple morceau de cuir, de telles pièces sont très rares.
Une touche locale est aussi apportée avec des documents comme un billet de corsaires qui étaient dans la baie d’Hudson et qui permet de découvrir que le neveu de Catherine Legardeur a été gouverneur de la Baie d’Hudson. Aussi, M. St-Martin met de l’avant un contrat qui indique qu’une dizaine de Sorelois, dont un Cardin, ont participé à un voyage avec John Franklin pour le passage du Nord-Ouest.
André Côté a rédigé les descriptions pour ses pièces. Pour celles de Denis St-Martin, Germain Martin a fait des recherches pour rédiger les cartons informatifs.
« Il y a un petit texte pour orienter [les visiteurs] dans leurs recherches. […] J’ai aussi 14 panneaux didactiques. Par exemple, ça permet aux gens de savoir les canots à quoi ça servait, comment ça servait », mentionne M. Germain.
En lien avec l’exposition, Germain Martin a créé un catalogue de 132 pages. Ce dernier, qui est le huitième qu’il réalise, est fourni, entre autres, à différents musées.
« Moi et André, on fournit les briques. Germain, c’est le maçon pour tout lier ensemble », ajoute M. St-Martin.
Le défi de trouver des pièces uniques
Avec les années, les collectionneurs ont développé un lien de confiance avec différents antiquaires.
« On donne des informations aux antiquaires sur un objet qu’eux ne connaissent pas. Cette fidélité fait que quand ils trouvent une pièce, ils vont nous appeler avant de la mettre en vente au public », mentionne M. Côté.
Pour sa part, Denis St-Martin a eu la chance de se rendre dans des librairies de livres anciens. Il fait aussi parfois des trouvailles de façon inattendue.
« Des fois, des gens vont t’appeler pour dire qu’ils ont une vieille boîte de tabac et à côté, ils ont des vieux documents et ils ne savent pas que c’est important », admet-il.
Une des découvertes les plus récentes de Denis St-Martin dans ce projet est le fait que Pierre de Saurel était, en plus d’être seigneur, fondateur de la Compagnie de la Baie du Nord, qui compétitionnait la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Il aimerait, dans une prochaine exposition, le mettre davantage de l’avant et aussi parler du rôle important qu’a eu Catherine Legardeur pour la région.