Quelques mois après avoir lancé sa chanson « Belle Élodie », c’est un concours de circonstances qui fait en sorte que la chanson « La porte de l’hôpital » est dévoilée en deuxième.
« Une des raisons, c’est qu’elle est une des plus finales. Aussi [dans le passé], j’ai surtout poussé des chansons avec un caractère plus radiophonique. Tout le monde fait ça, aller chercher un peu plus le caractère à plaire aux radios, mais c’est le fun de faire un peu à contre-courant. Cette fois, j’ai essayé une toune plus longue, plus sombre, avec un clip un peu pété. Je suis content d’avoir fait ça », lance-t-il.
La chanson raconte l’histoire d’une personne en grande détresse psychologique. Le texte n’a rien d’autobiographique. L’artiste se considère chanceux au niveau de sa santé mentale. L’exercice était plutôt de se mettre dans la peau de quelqu’un à bout de ressources, de pousser la sympathie à l’égard des gens qui vivent ce genre de situation et de mieux les comprendre.
Également, depuis qu’il collabore avec la maison de disques Rosemarie Records, il a davantage de moyens et de ressources pour mettre en image ses chansons, ce qui lui plait.
L’engouement pour la chanson lui prouve qu’il a bien fait de dévoiler cette pièce.
« Je n’ai jamais eu autant de messages personnels de gens. À un certain degré, je pense qu’on a tous nos moments plus difficiles. Je pense que ça rejoint bien du monde. Cette sensibilité-là, cette émotion-là, elle rejoint plus de monde que je pensais », avoue-t-il.
S’impliquer à tous les niveaux
L’album Ciné-Parc fantôme, que l’artiste a presque entièrement réalisé chez lui à Sorel-Tracy, comprend 10 chansons sur des sujets variés comme les relations amoureuses et la mort.
« C’est comme 10 tableaux, 10 petits films que je me suis faits dans ma tête et j’en suis bien fier. C’est un exploit pour moi parce que j’ai tout fait. J’ai produit, j’ai écrit les paroles, j’ai réalisé, j’ai enregistré. La seule affaire que je n’ai pas faite, c’est de mixer l’album et le masteriser. J’avais beaucoup de chapeaux à porter et somme toute, en peu de temps, je suis très fier du résultat », mentionne Antoine Lachance.
Plusieurs défis se sont posés sur la route du musicien. Entre autres, son batteur s’est cassé le coude, ce qui a retardé le début du projet. Aussi, comme sa saison estivale a été plus chargée que prévu, l’artiste a profité du mois d’août pour finaliser le plus possible l’album.
Le mardi 19 octobre, le lancement de l’album se tient à Montréal. Le vendredi 22 octobre, l’artiste et ses musiciens seront en spectacle à Sorel-Tracy chez Azimut diffusion. Ce sera la première fois qu’Antoine Lachance jouera l’entièreté de l’album. Pour la suite des choses, il aimerait présenter ses chansons un peu partout au Québec.
En parallèle, un autre projet dont il est fier est l’album Sitka de l’artiste Andréanne A. Mallette, qu’il a réalisé et enregistré. D’ailleurs, l’album est en nomination au prochain gala de l’ADISQ. Il considère cette nomination comme une belle tape dans le dos de la part de l’industrie.