En décembre 2020, un incendie criminel s’est déroulé au restaurant Pizz Contrecœur. En juin 2021, David Joly a tué son ex-conjointe Lisette Corbeil avant de s’enlever la vie. En août, Yves Martin Larocque a dégainé son arme de chasse sur une voiture comprenant quatre occupants. Le conducteur avait subi des blessures importantes, les trois autres passagers des blessures mineures et un jeune garçon de 9 ans, qui se trouvait près du véhicule, a reçu un projectile perdu aux jambes.
Récemment, le Bailey’s Resto-Bar a été victime de deux incendies en deux semaines.
« Oui, ç’a mis Contrecœur sur la carte d’avoir quatre, cinq événements en ligne. Ç’a amené un sentiment d’insécurité dans la population avec raison. […] Quand on met tout ça ensemble, il y a des gens qui vont faire des raccourcis intellectuels et se demander s’il y a des gangs de rues ou des criminels qui viennent s’installer à Contrecœur. Mais il n’y a pas de lien. C’est ça qui est important. C’est plate, ce sont des événements très malheureux, mais ce sont des événements indépendants les uns des autres », explique Alain Bourdages.
Des actions ont été posées en partenariat avec le CISSS de la Montérégie-Est pour les personnes susceptibles d’avoir été affectées par les crimes.
Une couverture adéquate
L’administration et la division des enquêtes du RIPRSL sont à Sainte-Julie. Toutefois, le porte-parole du RIPRSL, le sergent Jean-Luc Tremblay, mentionne qu’il y a au minimum une voiture patrouille avec deux policiers dans le secteur de Contrecœur et Verchères, de jour comme de nuit.
« Contrecœur n’est pas en sous-représentation policière par rapport au reste du territoire, affirme-t-il. On ne se cache pas, il y a l’enjeu de la distance avec Verchères et Contrecœur. On ne peut pas se permettre d’avoir une auto qui part de Sainte-Julie pour aller répondre à Contrecœur. Le choix organisationnel qui a été fait est d’avoir tout le temps une auto à Contrecœur, en plus d’un bureau de service pour rencontrer les citoyens. »
« Il y a toujours les voitures civiles aussi lors de nos opérations quotidiennes à Contrecœur », ajoute Alain Bourdages. Des ressources de l’unité de circulation sont aussi déployées occasionnellement.
Le directeur adjoint assure que les temps d’intervention sont adéquats. Des standards doivent être respectés.
« Quand il y a eu le meurtre et le suicide, ainsi que la tentative de meurtre et les deux blessés par balle, en dedans de quatre minutes il y avait sept véhicules. Les véhicules sont là rapidement, même si c’est une place éloignée. On tient toujours compte de la protection des citoyens, mais aussi de la protection des policiers », avance-t-il.
Comme exemple d’intervention récente, M. Bourdages note le traitement de plaintes, entre autres de bruit, concernant le secteur du parc Antoine-Pécaudy. Des opérations de visibilité sont réalisées, les policiers font des vérifications et valident les informations reçues.
Pour aider au travail des policiers en général, Alain Bourdages recommande de contacter directement le 911 si un événement survient au lieu de le partager sur les réseaux sociaux. « On ne peut pas intervenir deux jours après sur un événement ponctuel », souligne le directeur adjoint.
M. Tremblay rappelle que la RIPRSL collabore avec la Ville et des travailleurs de milieu. Si une situation particulière nécessite l’attention de la Régie, les patrouilles sont orientées en conséquence.
La RIPRSL collabore également à différents programmes provinciaux entre autres pour prévenir la violence conjugale et contrôler la prolifération des armes à feu.
De son côté, la Ville de Contrecœur a publié un communiqué le 19 octobre dernier afin de rassurer sa population. « Nous avons entendu vos craintes dans les derniers jours et nous sommes à pied d’œuvre pour contrer le sentiment d’insécurité que vous manifestez. Des démarches soutenues et en étroite collaboration avec notre Service de police ont été réalisées afin que des solutions soient trouvées rapidement […] », a réagi la mairesse Maud Allaire.