Peu de changements chez Meubles André Beaulieu
Chez Meubles André Beaulieu, une des propriétaires, Martine Beaulieu, mentionne que l’adaptation se fait bien.
« Il faut dire que nous, ici, ça ne rentre pas comme dans une épicerie, donc c’est plus facile de demander [le passeport] », assure-t-elle.
En temps normal, lorsqu’un client entre, un membre de l’équipe de vente va l’accueillir. Maintenant, le fonctionnement sera le même, mais l’employé validera le passeport vaccinal du client. Mme Beaulieu croit que l’habitude se prendra rapidement.
« Un peu comme quand c’est venu le temps des masques. Au début, on était gênés de dire aux gens qu’ils n’avaient pas leur masque, mais maintenant, c’est une habitude. C’est sûr que les premiers jours on va marcher sur des œufs, mais les gens sont au courant de ce qui se passe et on n’a comme pas le choix », souligne-t-elle.
En après-midi le lundi 24 janvier, Mme Beaulieu affirmait que tous les clients reçus avaient été compréhensifs.
« Les gens sont au courant et je pense qu’ils sont contents aussi de nous le montrer. Tout le monde veut s’en sortir, tout le monde veut nous montrer qu’ils ont mis la main à la pâte », constate-t-elle.
Des clients compréhensifs chez Canadian Tire
Le propriétaire du Canadian Tire de Sorel-Tracy, Richard Marsan, explique que l’équipe s’est bien préparée. « On est une grande bannière et on respecte toujours ce que le gouvernement va faire », mentionne M. Marsan.
La Corporation Canadian Tire a fourni de l’affichage et l’application pour vérifier les passeports vaccinaux a été installée sur les appareils utilisés en magasin pour scanner la marchandise. Des employés ont été attitrés à l’entrée. Lundi matin, tout se déroulait bien.
« Dans la première heure, il n’y a eu aucun client réticent et beaucoup nous félicitaient pour la façon de faire, en disant que c’était peut-être la seule façon de s’en sortir », explique M. Marsan.
Il assure que les Sorelois sont très diplomates et respectueux. Pour ceux qui seraient réticents, M. Marsan rappelle qu’il y a l’achat en ligne. « On demande à nos clients de continuer d’acheter localement parce qu’on emploie 100 employés dans notre magasin, donc c’est important d’encourager l’achat local pour continuer à garder ces emplois », souligne le propriétaire.
Avec un achalandage moindre en janvier et février, ainsi que des heures d’ouverture réduites en semaine, il a été possible de réaffecter des employés à l’entrée sans effectuer d’embauches supplémentaires, évitant du même coup qu’ils se retrouvent sur l’assurance-emploi.
Richard Marsan espère que les clients demeureront compréhensifs.
Le Tigre Géant exempté
Au départ, le Tigre Géant des Promenades de Sorel devait demander le passeport vaccinal. Mais le vendredi 21 janvier en fin de journée, le gérant Benoit Savage a reçu un courriel de la maison mère affirmant que le commerce était considéré comme un magasin essentiel puisque plus de 50 % des ventes est dans le secteur de l’épicerie. Ainsi, il est exempté de demander le passeport vaccinal aux clients.
L’équipe était prête à appliquer la mesure. Les horaires avaient été réorganisés afin qu’un employé soit à l’entrée pour valider les passeports. De l’affichage avait même été effectué.
« C’est contre toute attente. Je ne m’attendais pas à ça. Nous, on aurait suivi la loi à la lettre. Si on avait été obligé de le demander, on l’aurait fait », précise M. Savage.
Les quincailleries suivront les consignes
L’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) a sondé ses membres. Le porte-parole et président de l’Association, Richard Darveau, souligne, dans une lettre envoyée à deux ministres provinciaux, que selon l’avis majoritaire des 207 répondants, soit un score représentatif puisque le Québec compte moins de 900 quincailleries et centre de rénovation, le gouvernement fait fausse route en imposant le passeport vaccinal à l’entrée des magasins d’une certaine taille.
« C’est dans une proportion de 69 % que nos membres […] considèrent que c’est une mauvaise idée de croire que scinder les commerces en deux catégories réduira la contamination virale et décongestionnera le système de santé », peut-on lire.
L’Association demandait au gouvernement de se rétracter. Mais, si ce dernier maintient la mesure, elle réclame que l’application se termine avant les grands achalandages et qu’une exemption soit faite pour les clients professionnels.
Du côté de Rona, le siège social mentionne que depuis le début de la pandémie, la compagnie est fermement engagée à respecter les décrets et arrêtés ministériels et à suivre les règles de la Santé publique. L’entreprise ajustera ses pratiques d’affaires en conséquence pour offrir une expérience de magasinage sécuritaire pour tous. Rona rappelle que les services de magasinage en ligne, de ramassage à l’auto et de livraison par colis ou camion demeurent disponibles.
Chez Patrick Morin, la maison mère assure que l’entreprise suit les directives émises par le gouvernement.