Pierre Jetté habite la Rive-Nord de Montréal, mais en tant qu’adepte de la nature, il fréquente les alentours du lac Saint-Pierre depuis des dizaines d’années. Auparavant technicien en laboratoire, il est maintenant à la retraite.

Son récit, entièrement fictif, se déroule dans les années 50. Jean Lavallée, un jeune biologiste trentenaire, rencontre Marcel Laforge, propriétaire d’un chalet sur pilotis sur une des îles près du lac Saint-Pierre. M. Lavallée est alors sans emploi et a une propension à boire. Les deux hommes deviennent rapidement inséparables et peuvent passer des heures au chalet de M. Laforge à jaser de tout et de rien.

Toutefois, Marcel Laforge, assez colosse, travaille dans une entreprise de camionnage et comme videur de bar dans un hôtel certaines fins de semaine. Avec ce second métier, il s’attire des ennuis. Il sera victime d’agressions et son chalet sera incendié. S’ensuit donc une quête pour découvrir qui a pu commettre ce geste.

Le livre de 268 pages s’adresse à tous, mais particulièrement aux gens de la région, qui reconnaîtront les lieux, et aux passionnés de la nature.

Un travail de longue haleine

L’idée d’écrire un roman a commencé à germer dans les pensées de M. Jetté il y a environ sept ans. Avant de le rédiger, il a consulté un ouvrage de l’auteur Marc Fisher qui décrit comment se lancer dans l’écriture d’un roman.

Au départ, son livre devait décrire le milieu naturel du lac Saint-Pierre, mais rapidement, Pierre Jetté s’est aperçu qu’il rejoindrait plus de gens en incorporant une histoire fictive à ses écrits.

À travers les années, il a composé son récit, non sans rencontrer des défis, dont deux principaux. Premièrement, comme il a choisi d’écrire son roman selon l’inspiration et sans plan, il s’est parfois buté au syndrome de la page blanche.

Un second défi a été d’accepter que certains chapitres soient plus captivants que d’autres. M. Jetté explique que, bien qu’on voudrait que tous nos chapitres soient parfaits, c’est impossible.

« Si tu regardes un film ou tu lis un livre, il y a des points morts, des endroits où tu te demandes si c’est nécessaire d’avoir écrit ça. Mais à moins que ce soit une affaire d’espionnage bien compliquée, tu ne peux pas avoir un débit soutenu ou une élévation tout le long », souligne-t-il, en mentionnant qu’il est normal que certains passages soient plus transitifs.

« Un moment donné, j’ai pris chacun de mes chapitres et je leur ai donné une cote de 1 à 10, ajoute-t-il. Quand je voyais que leur cote était plus basse, j’en rajoutais dedans pour essayer de la monter. J’ai pris mes chapitres un à un pour les amener le plus haut possible à mon point de vue. »

Pierre Jetté a envoyé son livre à la maison d’édition Essor-Livres Éditeur en juin 2021.

« J’ai eu à prendre la décision si j’envoyais mon livre à des éditeurs d’envergure, mais vu que tellement de monde publie des livres et que je suis inconnu, je me disais que ça allait prendre beaucoup de temps avant que mon tour vienne. Quelqu’un m’a parlé d’Essor-Livres. […] J’ai fait affaire avec eux et j’ai eu un très bon suivi », explique-t-il.

La maison d’édition se concentre entre autres sur les gens publiant leur premier livre. Elle avait promis que le roman paraitrait en décembre, ce qui s’est réalisé.

Pour l’instant, M. Jetté se concentre sur la promotion de ce premier ouvrage. Il ne ferme toutefois pas la porte à en écrire un second dans les prochaines années.

Le livre Le marais profond est disponible en ligne, entre autres, chez Renaud-Bray et sur le site d’Essor-Livres. L’auteur travaille à ce que des copies physiques soient disponibles dans la région.