À sa première année dans la meilleure ligue de Suisse, le HC Ajoie n’a obtenu que neuf victoires en 51 matchs, de loin la pire fiche des 13 équipes du circuit. De passer d’une équipe championne à une équipe de dernière place a été une claque au visage pour tout le monde.
« C’était très difficile, admet Pinard-Devos. Il y a eu plein de blessures, la COVID qui a forcé un arrêt… beaucoup de choses se sont passées, mais on n’a quand même aucun regret d’avoir fait le saut en National League. On a beaucoup appris cette année. »
La formation jurassienne a tout de même conclu l’année avec trois victoires lors des quatre derniers matchs à domicile. Plusieurs séquences de défaites, dont la plus longue était de 19, ont toutefois terni la saison. « On avait toujours une équipe réduite, ce n’était pas évident. On avait le droit d’avoir quatre joueurs étrangers, mais on était souvent trois, même deux », indique le hockeyeur sorelois.
En raison des insuccès de l’équipe, les entraîneurs Gary Sheehan et Vincent Léchenne ont été congédiés avec quelques matchs à faire. Une décision qui a un peu surpris Pinard-Devos en raison des succès du club l’an dernier. « [Gary Sheehan] c’était mon coach quand je suis arrivé en Suisse [en 2016]. On a gagné trois titres ensemble, créé des liens. Ce n’est jamais le fun de voir un père de famille perdre son emploi », indique-t-il.
De bonnes statistiques individuelles
Malgré les déboires de son équipe, Philip-Michaël Pinard-Devos a connu une bonne saison au niveau des statistiques individuelles. En 51 matchs, il a récolté 12 buts et 26 passes pour 38 points.
« Je suis quand même satisfait. Je me suis dit que si je récoltais 10 buts et 35 points pour la première saison en National League, ce serait bien. C’est bien, mais pas trop non plus pour me mettre de la pression pour l’an prochain. En plus, j’ai perdu mon partner in crime, Jonathan Hazen, au cinquième match de la saison en raison d’une blessure. Lui et moi, on a toujours joué ensemble et on a toujours bien fait », évoque-t-il.
Sa bonne saison lui a d’ailleurs valu une invitation par l’équipe canadienne à la Coupe Spengler, qui devait avoir lieu du 26 au 31 décembre, en Suisse. Malheureusement, le tournoi a été annulé à quelques jours de préavis en raison du variant Omicron qui gagnait du terrain.
Et l’an prochain?
L’objectif pour l’an prochain est d’accéder au top 10 et ainsi participer aux séries éliminatoires. Le retour en force de Jonathan Hazen ainsi que d’autres acquisitions pouvant survenir au cours de la saison morte aideront assurément le HC Ajoie.
« Je suis persuadé qu’on va avoir plus de profondeur, en plus de joueurs avec plus d’expérience en National League. On ne peut pas faire pire que cette année. Il me reste trois ans de contrat et j’entends les honorer. J’adore la qualité de vie ici, je m’entends bien avec tout le monde », indique Philip-Michaël Pinard-Devos.
L’attaquant fera tout en son pouvoir pour ne pas terminer au dernier rang de la National League l’an prochain. « Ça signifierait qu’on joue une série 4 de 7 contre l’équipe en première place de la Swiss League. En cas de défaite, on serait rétrogradés. Je ne me suis pas battu pendant sept ans pour accéder à la National League et être rétrogradé deux ans plus tard. On va se battre », assure-t-il.
L’homme de 31 ans profitera d’un mois et demi de vacances avant de revenir à Sorel-Tracy vers le 1er mai. Il prendra du temps avec sa famille et ses amis avant de retourner au camp d’entraînement du HC Ajoie le 1er août.