Le Lab IDEA tire son nom des mots Innovation, Développement, Entrepreneurial et Accélérateur. Ce projet de près de 2 M$ a été financé par plusieurs partenaires gouvernementaux, régionaux et privés.
Le local comprend des équipements comme un casque de réalité augmentée, une imprimante 3D ainsi que de l’équipement plus spécialisé pour l’industrie comme une machine CNC 5 axes et un bras palpeur hexagone prenant des mesures au dix-millième de millimètre près.
Le comité de travail du projet était formé de quatre enseignants, soit Philippe Blanchard en Techniques de génie électrique, Xavier Guillard en Techniques de génie mécanique, Jean-Philippe Hébert en Techniques de l’informatique et Philippe Petit en Techniques de comptabilité et de gestion.
Bien que plusieurs défis aient été rencontrés en cours de route comme la pandémie, le coordonnateur du comité, Philippe Petit, affirme que tous sont fiers de pouvoir enfin présenter l’endroit.
L’espace d’innovation est ouvert à tous les étudiants. Également, un projet de recherche est en branle avec le Centre de transfert en technologie industrielle (CTTÉI) afin de récupérer et revaloriser les rejets produits avec le lab.
« Ça va nous permettre de mobiliser nos étudiants et de développer des activités pédagogiques innovantes grâce à cette nouvelle technologie avec l’espace collaboratif et interdisciplinaire. Ça va être un bel automne », a lancé Philippe Petit lors du dévoilement les lieux, le 26 mai.
Faciliter la collaboration
Le local, en plus d’être utile à l’interne, servira à réaliser des projets avec des entreprises de la région. L’enseignant Philippe Blanchard explique qu’une collaboration existait déjà entre le Cégep et les industries de la région puisque les enseignants ont des contacts en entreprises et vice-versa. Donc, quand des gens en entreprise avaient des besoins particuliers pour l’utilisation d’une machine au collège, par exemple, ils se tournaient vers les enseignants qu’ils connaissaient. Mais pour une entreprise qui n’a pas de contact au Cégep ou qui vient d’arriver dans la région, il était plus difficile d’approcher l’institution collégiale pour utiliser ses installations.
« Le Lab IDEA, c’est la porte d’entrée. Une fois que le projet va arriver au Lab IDEA, il va être dirigé vers le bon département ou les bons enseignants et si c’est possible, on va en faire un projet avec les étudiants », mentionne M. Blanchard.
« On a énormément d’équipements qui sont très dispendieux au Cégep, puis c’est quasiment gênant de les garder juste pour les apprentissages des étudiants. On va créer une synergie avec les entreprises de la région pour mettre ça en valeur. Ce sera un partenariat gagnant-gagnant. Nous, on va gagner en pédagogie dans nos laboratoires et les entreprises vont gagner en ayant la main-d’œuvre motivée et impliquée. »
Ce sont les entreprises des territoires de la MRC de Pierre-De Saurel et de la MRC Marguerite-D’Youville qui pourront profiter de ces opportunités de partenariat.
La directrice gĂ©nĂ©rale du CĂ©gep de Sorel-Tracy, StĂ©phanie Desmarais, a affirmĂ© que ce projet prouve que la collaboration, la concertation et la persĂ©vĂ©rance peuvent faire passer des petits projets au stade de projets d’envergure. « En tant qu’acteur Ă©conomique rĂ©gional […], nous sommes fiers de participer Ă l’effervescence des savoirs et Ă l’expĂ©rimentation de la recherche appliquĂ©e », mentionne-t-elle.
Le projet a été rendu possible entre autres grâce à Desjardins qui a remis une somme de 240 000 $ et au Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), représenté au point de presse par le député Jean-Bernard Émond.