31 août 2022 - 08:09
Rouler à vélo de Sorel-Tracy à Cape Cod en solitaire
Par: Alexandre Brouillard

Sabin Farley à la frontière canado-américaine. Photo gracieuseté

Sabin Farley à son arrivée à Cape Cod. Photo gracieuseté

Fervent d’aventures sportives en solitaire, le Sorelois Sabin Farley a parcouru en vélo plus de 1115 kilomètres entre Sorel-Tracy et South Yarmouth, à Cape Cod, aux États-Unis.

L’expédition de Sabin Farley s’est déroulée du 11 au 24 juillet. Passant des montagnes du Maine, à la circulation bostonienne et aux problématiques d’hébergement, le Sorelois a vécu une expérience qu’il n’est pas près d’oublier.

Lors de la première journée, M. Farley a quitté Sorel-Tracy pour rallier la Ville de Québec. Il a ensuite parcouru l’île d’Orléans dans son entièreté avant de prendre la direction de South Yarmouth.

« Ça fait cinq fois que je marche le Chemin de Compostelle et je devais y retourner cette année. Mais à cause de plusieurs circonstances, j’ai changé mes plans. Je me cherchais donc quelque chose d’autre à faire parce que je suis un peu hyperactif », admet le sportif en rigolant.

De son propre aveu, Sabin Farley aime réaliser ses aventures en solitaire. « Il y a un aspect métaphysique. C’est important de rouler à son propre rythme quand on parcourt de grandes distances », avance-t-il.

De Québec, le cycliste s’est dirigé vers Portland dans l’État du Maine. Une section de son aventure d’environ 450 kilomètres qui comprenait beaucoup de dénivelés. « Ç’a été assez intense de traverser les montagnes du Maine », confie Sabin Farley.

Par la suite, il a emprunté environ 200 kilomètres de routes pittoresques longeant l’océan Atlantique de Portland jusqu’à la capitale du Massachusetts. « J’ai suivi les routes 1 et 3 jusqu’à Boston. Plusieurs moments ont été magiques, dont un près de Wells où j’ai eu la chance d’être accueilli par des amis sorelois », raconte le cycliste.

Quelques pépins, mais un beau trajet

Durant son périple de 13 jours, Sabin Farley a seulement pris une journée de repos, soit à Hampton Beach. « C’est important de prendre des pauses. Au total, de Québec jusqu’à Cape Cod, j’ai pris environ huit jours. Je roulais entre 80 et 120 kilomètres par jour », détaille-t-il.

Durant son aventure, en plus de devoir trouver des lieux abordables où dormir, le cycliste devait trainer ses lourds bagages et s’adapter aux humeurs de Dame nature.

« J’ai roulé sous des chaleurs éprouvantes. […] La route entre Boston et Cape Cod a été dangereuse. Il n’y a pas de beaucoup de pistes cyclables et pas d’accotement. Mais je m’étais préparé. Tu te parles ou tu écoutes de la musique. Je suis plutôt solitaire et j’aime être dans de grands espaces », explique Sabin Farley.

Au final, il admet avoir grandement apprécié cette nouvelle expérience en solitaire. « J’ai l’intention d’en faire d’autres. Je veux éventuellement réaliser la traversée des sept pays en Europe », confie-t-il.

Inspirer la persévérance

Réaliser des aventures sportives en solitaire demande beaucoup de discipline. Une caractéristique bien précise du tempérament de Sabin Farley, qu’il a déjà enseigné à l’ami de son fils et hockeyeur professionnel sorelois, Nicolas Aubé-Kubel.

Lorsque ce dernier jouait Bantam, M. Farley lui avait promis de se rendre en vélo dans la ville où le repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) aurait lieu.

« Je voulais lui montrer que dans la vie on doit travailler fort. Finalement, en 2014, son repêchage a eu lieu à Philadelphie et j’y suis allé en vélo. J’étais parti de Sorel-Tracy et j’avais suivi la rivière Hudson jusqu’à New York pour finalement me rendre à Philadelphie », relate Sabin Farley.

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