Étrange quand même ces consensus entre nos candidats locaux lorsqu’il est question des priorités. Étrange, mais réconfortant. C’est déjà important de s’entendre sur les priorités. On peut par la suite écouter les solutions proposées par les partis politiques et décider avec lesquelles nous sommes d’accord. Et voter en conséquence.
Il faut quand même noter que ces trois priorités pour lesquelles on sent l’urgence ne peuvent pas seulement être gérées localement. Le gouvernement du Québec, celui qu’on s’apprête à élire le 3 octobre, a tout de même beaucoup plus de marge de manœuvre pour agir. Mais si le député est pour plusieurs d’abord un acteur local et qu’on attend de lui du leadership dans la région, et je continue de croire que ce devrait être un des critères pour le choisir, il est aussi membre d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale qui contribue au débat public.
À moins d’un revirement spectaculaire dans les sondages qui seront publiés cette semaine, et de résultats surprenants le 3 octobre, on peut s’attendre à des partis d’opposition affaiblis devant un gouvernement formé par la Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault. Un gouvernement qui aura les coudées franches pour agir et pour prendre des décisions qui nous engageront pour longtemps, comme société. Un gouvernement qui n’aura pas d’excuses, car il contrôlera complètement l’Assemblée nationale.
Pourtant, il devra reconnaître que si 40 % des électrices et électeurs choisissent François Legault et son équipe, 60 % préfèrent d’autres options. Le débat public se tiendra aussi ailleurs qu’à l’Assemblée nationale.
Dans le dossier de l’adaptation aux changements climatiques, avec la CAQ au gouvernail à Québec, c’est pourtant le monde municipal qui assume le leadership. Les municipalités sont les premières à subir les conséquences très concrètes des humeurs du climat. On le voit bien cette semaine avec les effets dévastateurs de Fiona aux Îles de la Madeleine. Les municipalités ne cesseront certainement de faire pression sur le gouvernement pour qu’il les appuie pour leur permettre de s’adapter aux changements climatiques qui iront en augmentant.
On peut aussi espérer qu’avec l’appui de leur population, les municipalités forceront le gouvernement et le premier ministre à s’engager également à réduire les changements climatiques. Pour cela, la pression viendra aussi de l’international. Le Québec devra choisir d’augmenter ses efforts ou de passer à côté en en faisant subir les conséquences à la population.
Ce qui nous ramène à chez nous. Dans ce dossier, que feront nos propres élus municipaux? Pour l’instant, ce sont les grandes villes qui sont au front. Comment réagiront les régions, dont la nôtre? Il faudrait que les réalités des régions soient aussi entendues. Nous avons intérêt à être prêts.
La course à la mairie de Sorel-Tracy, la prochaine échéance électorale dans la région, sera-t-elle une occasion d’en parler et de confirmer cette priorité?
Il n’est plus « minuit moins cinq ». La campagne électorale, tout comme Fiona, auront servi à nous le rappeler.