« On est ici pour rester! On regarde vers l’avant », lance avec enthousiasme Pascalin Raynault.
La rencontre prévue entre les créanciers et les propriétaires, qui a été reportée à quelques reprises cet été, a finalement eu lieu le 1er novembre. Le cabaret Les Années folles devait environ 914 000 $ à 36 créanciers, qui ont tous accepté la proposition. Entre 45 et 50 employés pourront donc garder leur travail.
Dans la proposition initiale, les créanciers de catégorie A, dont la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Pierre-De Saurel (41 643,26 $) et la Ville de Sorel-Tracy (104 591,97 $), devaient recevoir 12,6 % de leur réclamation, tandis que les créanciers de catégorie B, dont la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel (280 043 $), devaient recevoir 5,4 %. M. Raynault précise que l’entente finale négociée « est de deux à trois » points de pourcentage supplémentaires à l’entente initiale. Tous les créanciers l’ont acceptée.
« Ça fait maintenant six ans que je vis ici. On s’est fait bâtir notre maison ici, on est de vrais Sorelois. On est là pour rester », assure Pascalin Raynault.
Rappelons que cette proposition en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité a dû être déposée en raison de difficultés financières attribuables à la COVID-19. Dès le début des procédures, le copropriétaire assurait que l’établissement n’allait pas fermer ses portes. « On a tellement reçu une vague d’amour des gens. On ne pourra jamais assez les remercier. L’appui des clients a été essentiel dans le processus. »
Autre programmation à venir
Maintenant que cette mésaventure est chose du passé, Pascalin Raynault se concentre sur l’avenir de son cabaret. Une nouvelle programmation pour l’hiver/printemps 2023 sortira au cours des prochaines semaines.
« Avant, c’était plus difficile d’essayer un show plus risqué, qui coûtait plus cher. On avait les mains un peu liées. Là, on va pouvoir se permettre de pousser l’offre encore plus loin et c’est le public qui va en sortir gagnant. Parce que c’est toujours pour le public qu’on fait ce qu’on fait. Je viens d’une famille, avec ma mère [Ginette Reno], qui a toujours considéré que le public était plus important que tout », soutient M. Raynault, qui aimerait entre autres développer le côté burlesque.
« On est beaucoup dans le funk, le blues. On essaie de varier, mais on a nos valeurs sûres. On fait aussi des clubs, des événements pour les jeunes et ça lève beaucoup. On est en plein dans les partys de Noël. Bref, ce ne sont pas les projets qui vont manquer aux Années folles », conclut le copropriétaire.