Une batterie solide comme le roc, des guitares qui sonnent, des synthés planants, des textes en français; le trio FEU LA NUIT vient de donner à la scène pop indépendante québécoise trois chansons qui méritent une écoute attentive et répétée pour en découvrir toute la richesse et l’audace.
On y entend les influences du rock progressif et de la musique punk. « Je viens de la scène punk rock de Sorel, mais j’ai le souci de faire une musique accessible au plus grand nombre pour que ça ne soit pas juste moi qui veut l’écouter dans mon sous-sol », confie Mathieu Denoncourt, multi-instrumentiste, chanteur et parolier du groupe.
Lancé dans la semaine précédant l’Halloween, le clip illustrant le titre Enfantôme révèle les membres du trio, impassible devant tout ce qui lui tombe sur la tête; comme l’eau qui coule sur le dos d’un canard. Est-ce une métaphore? « Être musicien en 2022, c’est être débrouillard. Il faut travailler fort, faut s’autoproduire et être capable de se démarquer en restant soi-même », précise le quarantenaire au bout du sans-fil.
Le band, un travail d’équipe
FEU LA NUIT, c’est aussi une histoire de retrouvailles entre Mathieu et Simon Quevillon qui ont partagé la scène au sein du groupe Mille Monarques. Avec le batteur Francis Mineau (Malajube), le trio travaille dans un esprit coopératif en cosignant les musiques et en se partageant les différentes tâches inhérentes à la production indépendante.
À une époque où l’industrie favorise les carrières solos, miser sur la synergie du groupe, la force du band inspire le respect. « On a chacun nos forces, tout est à tout le monde et tout le monde s’aide. Quand tu travailles en équipe, ça fait une différence », d’expliquer Mathieu.
La lumière dans la noirceur
FEU LA NUIT, du new rêve rock en français : « Quand t’es jeune, y’a une croyance que tu peux être riche avec la musique si tu la fais en anglais. Pour moi, chanter en français, ce n’est pas un choix esthétique ou idéologique; c’est un pas de choix. Faut juste que ça soit beau. Je travaille avec des images inspirées de l’enfance et de souvenirs d’adolescence à Sorel. La sonorité des mots, la mélodie dans une phrase; la voix est travaillée comme un instrument de musique ».
Mathieu Denoncourt reconnaît l’importance des lieux de diffusion dans sa ville natale tels qu’Azimut, le Pub O’Callaghan et les festivals. Comme bon nombre de ses amis, ces lieux ont contribué à son apprentissage de la musique.
« FEU LA NUIT c’est la lumière dans la noirceur. On a commencé l’album avant la pandémie; on a de nouvelles compos et on a hâte d’aller jouer à Sorel », de conclure Mathieu.
Le EP est disponible sur toutes les plateformes d’écoute.