C’est l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Sorel-Tracy (AGEECST) qui organisait ce débat. « Les jeunes sont souvent mis à l’écart de la politique, supposément parce que c’est ennuyant, mais je crois que d’amener un débat dans l’école, ça permet d’ajouter un intérêt aux jeunes. On commence tous à voter, c’est intéressant de savoir pourquoi et pour qui on vote », explique le secrétaire général de l’AGEECST, Édouard Guévremont.
Les étudiants étaient heureux de constater l’intérêt des jeunes, alors qu’une centaine de personnes regardaient le débat filmé en direct sur Instagram. Une trentaine de personnes étaient également présentes dans la salle. D’ailleurs, plusieurs questions ont été posées à la fin aux candidats.
L’environnement à l’avant-plan
Quelques échanges ont eu lieu sur différents thèmes qui intéressent les jeunes, dont l’environnement. Les candidats ont pu partager leur vision, entre autres sur le déboisement et le développement résidentiel.
Selon Corina Bastiani, l’environnement passe par plusieurs petits gestes. « C’est dans des petits détails autant que dans des grandes actions qu’on peut faire des changements. Chaque fois qu’on rénove un trottoir, une rue ou qu’on fait un nouveau développement, on peut faire de petites actions qui vont avoir un grand impact en bout de ligne, comme la couleur des toitures, avoir un égout pluvial avec un égout combiné, etc. Oui il faut reboiser, mais il faut aller plus loin qu’une politique de l’arbre. Il faut passer à l’action et faire comprendre aux contracteurs les intentions politiques et la volonté de la population. »
Jean Cournoyer a avancé qu’il est possible, sans couper un seul arbre, d’amener entre 1600 et 1700 portes dans le secteur Tracy. « J’ai parlé à des entrepreneurs et je leur ai dit que c’est fini les coupes à blanc. Je me suis engagé à planter 2000 arbres et des entrepreneurs s’engagent à en planter 5000. Si je suis élu, j’aimerais que le conseil s’engage à planter 5000 arbres. Donc on plantera 12 000 arbres dans les cinq prochaines années. Il faut aussi conscientiser les gens qui n’ont pas d’arbres sur leur terrain d’en planter. […] Dans les Boisés d’Angoulême, les maisons qui étaient là, c’était du bois. Là ils sont contents d’habiter là et d’y élever des enfants, ils n’ont pas le goût d’aller élever leur famille coin Provost et Roi. Il faut faire les deux. »
Patrick Péloquin lui a répliqué qu’il ne suffit pas de planter des arbres. « Planter des arbres c’est bien, mais détruire un boisé pour planter des arbres après, ça n’a aucune valeur. Un milieu naturel a 100 fois plus de valeur que des arbres plantés. Je propose de faire du développement durable : le projet est-il bon pour l’économie? Est-il bon pour l’environnement? Est-ce que les gens y adhèrent? Il faut revoir les règles d’encadrement au niveau de l’urbanisme et pour ce faire, je propose la Charte verte de Sorel-Tracy […] et de créer un comité consultatif en environnement », a-t-il indiqué.
Dans leur discours respectif de clôture, les candidats se sont adressés aux jeunes en les invitant à aller voter.
« Ce que je vous propose, c’est de l’expérience, de la compétence en [politique] municipale et une très grande transparence qui passe par du partage avec vous et toutes les générations pour une ville meilleure. Quand on est bien chez nous, on a le goût d’inviter de la visite et d’avoir plus de citoyens », a mentionné Corina Bastiani.
« Je crois en l’harmonie. Faut être capable de se parler, échanger nos idées. C’est pour ça que je veux faire une table de concertation, si je suis élu maire. Une douzaine de citoyens, dont deux jeunes adultes du cégep, en feraient partie. Si des choses dérangent dans la vision que j’ai, vous allez être là pour me remettre à l’ordre et m’aider à prendre de meilleures décisions, les jeunes et les autres citoyens », a adressé Jean Cournoyer.
« Je veux qu’on soit fier de notre ville, de nos infrastructures. D’être fier de dire qu’on vient de Sorel-Tracy, qu’on a pratiqué du sport ici. Je sais que bon nombre d’entre vous, vous allez quitter la région pour aller faire vos études universitaires. Ce que je veux, c’est que vous reveniez chez vous. Quand vous allez revenir, vous allez être fiers de votre ville », a conclu Patrick Péloquin.