Lors de sa participation aux consultations sur l’impact de la navigation commerciale sur l’érosion des berges, l’Alliance des villes a insisté sur l’importance de financer la réfection des infrastructures pour protéger les berges du fleuve Saint-Laurent et d’étudier plus en profondeur le phénomène de l’érosion.
« La dégradation alarmante des infrastructures fédérales de protection contre l’érosion construites dans les années 50 à 70 rend vulnérables les communautés, comme Contrecœur, situées le long du fleuve Saint-Laurent », a mentionné Mme Allaire.
« En tant que coalition de maires et mairesses préoccupés par les changements climatiques et la résilience des infrastructures riveraines, donner une voix aux municipalités membres de l’Alliance des villes est une priorité pour nous. Cela permet aux décideurs publics de mieux comprendre la réalité vécue sur le terrain », a avancé Gino Moretti, vice-président de l’Alliance des villes et maire de Saint-Anicet.
Selon la mairesse de Contrecœur, la croissance de l’érosion est un enjeu de sécurité publique, d’environnement et de qualité de vie, donc les municipalités sont responsables de se mobiliser dans l’intérêt de leurs citoyens. « Malgré nos ressources limitées, nous héritons du problème, se désole Mme Allaire. Pour notre région, cela représente des investissements potentiels d’au moins 35 M$ que nous demandons au gouvernement fédéral de prendre en charge. »
L’érosion des berges est accentuée par les changements climatiques et la croissance des évènements météorologiques extrêmes comme les tempêtes, les inondations et les épisodes de gel-dégel, des phénomènes dont la fréquence augmente au cours des dernières années. « Chaque dollar investi en amont va permettre de réduire les dépenses d’urgence qui devront être réalisées lorsque les désastres naturels liés aux changements climatiques vont survenir, c’est donc un bon investissement pour le gouvernement fédéral », conclut Maud Allaire.