Siégeant au conseil municipal depuis neuf ans, Patrick Péloquin connait la musique. Et il connait aussi les acteurs qui, chaque jour, contribuent à notre vie régionale. Parce qu’il a répété vouloir travailler avec eux, ils s’attendent à être de véritables parties prenantes dans les décisions stratégiques de Sorel-Tracy.
La transparence a été un enjeu de cette élection. La population est en droit d’espérer que les communications de la Ville ne viseront pas qu’à annoncer les décisions, mais bien à les expliquer. Il est essentiel que des consultations en amont permettent une plus grande participation des citoyennes et citoyens à ces décisions municipales et régionales. C’est une des conclusions de cette campagne électorale.
De la même façon, les questions qu’a soulevé Jean Cournoyer sur l’encadrement par la Ville du développement résidentiel, essentiel à sa prospérité, méritent des réponses et des explications. Des ponts sont à créer avec les promoteurs immobiliers. Patrick Péloquin doit rapidement s’activer à y travailler en clarifiant d’abord sa vision avec le soutien des membres du conseil municipal.
Dimanche soir, dans ses commentaires à CJSO une fois connus les résultats, Jean Cournoyer s’est dit fier d’avoir contribué à un débat d’idées en disant que « ça va être bon pour tout le monde ». Il avait raison. On ne perd jamais à débattre.
Étrangement, au cours des deux dernières semaines, l’image de Jean Cournoyer s’est modifiée. Son entrée en campagne a créé de l’enthousiasme. Homme d’affaires dynamique et nouveau venu sur la scène municipale, il souhaitait incarner le changement. Mais il est tout à coup devenu le candidat de Serge Péloquin à la suite de l’appui que lui a donné ce dernier. Au vu des résultats, Jean Cournoyer et son entourage doivent se demander si cet appui a été bénéfique ou si, au contraire, l’impact a été négatif.
Cependant, et il faut le souligner, reconnaissant avec humilité sa défaite, ayant des bons mots pour le gagnant et respectant le choix de la population, Jean Cournoyer s’est qualifié pour poser, s’il le souhaite, sa candidature à nouveau en 2025. On attend une telle attitude pour toutes les personnes qui ne gagnent pas une élection. Il est regrettable que Corina Bastiani, amère, n’ait pas été capable de la même hauteur.
Peut-être normal pour une élection partielle à un mois de Noël, le taux de participation de 35,6 % est malgré tout assez décevant. À peine un peu plus du tiers des personnes qui pouvaient voter ont choisi d’exercer le droit de choisir la personne qui présidera aux destinées de la ville, pourtant le palier politique le plus proches d’eux.
Patrick Péloquin s’installera très prochainement dans le bureau du maire. À son tour, comme ceux qui l’ont précédé dans la fonction, il sera tout autant le chef d’orchestre de Sorel-Tracy que son ambassadeur dans la région et à l’extérieur. Il a trois ans devant lui pour imprimer sa marque.