Depuis le 31 décembre 2021, leur convention collective est échue. Les cols bleus, qui sont une centaine d’employés, ont commencé les négociations en mars 2022 pour le renouvellement de leur convention pour les cinq prochaines années. Depuis le début des négociations, le syndicat et l’employeur ne trouvent pas de terrain d’entente. Pour cette raison, les cols bleus ont annoncé qu’ils seront en grève pour trois jours, soit le 15, 16 et 17 décembre prochains.
Selon le président du syndicat, Martin Gingras, les conditions salariales ne sont pas satisfaisantes en raison de l’augmentation actuelle du coût de la vie. L’offre patronale se situe à 1,9 % d’augmentation par année, soit 9,5 % sur cinq ans, tandis que le syndicat des cols bleus demande 4,9 % annuellement, soit environ 25 % sur cinq ans. Les autres conditions demandées sont la sécurité d’emploi et l’uniformité de la gestion entre les départements. M. Gingras précise également qu’il y a plusieurs échelons chez les cols bleus et que ce sont les travailleurs des plus bas niveaux qui sont les plus pénalisés. À cause de ces conditions, le recrutement et la rétention de nouveaux employés sont difficiles.
« On est là pour se parler. On ne cherche pas à avoir la guerre. Par contre, si les discussions sont rompues, on va s’arranger pour être capable de se faire entendre », soutient M. Gingras au sujet de leurs revendications.
Le président du syndicat mentionne également que l’offre patronale proposée est moins bonne que la convention collective signée il y a cinq ans. « On est là pour négocier. […] Il faut avoir des conditions quand même décentes », enchaîne-t-il.
Lors du conseil municipal, le Secrétaire-Trésorier au Conseil central de la Montérégie-CSN, Dany Chamberland, a pris la parole au nom des cols bleus de la Ville de Sorel-Tracy pour savoir si le maire Patrick Péloquin porterait « une attention particulière » au dossier des négociations. Martin Gingras ajoute : « Le maire a répondu qu’il était prêt à écouter et à faire preuve d’ouverture. On espère que son mandat va commencer du bon pied. »
« Du point de vue de conseil de Ville, on travaille avec l’équipe de direction des Ressources humaines et, évidemment, on veut qu’il y ait un règlement qui se fasse de façon pacifique […] Pour qu’il y ait cette entente-là, il faut que tout le monde s’assoie ensemble et qu’il y ait une négociation à la table. […] Nous [le conseil de Ville], ce qu’on fait, c’est qu’on se met au pouls, on écoute et on regarde. Puis, on est attentif quand même parce que c’est un dossier important », a répondu Patrick Péloquin lorsqu’il a été interpellé au conseil municipal.
Les prochaines négociations sont prévues pour le 15 décembre. M. Gingras a confirmé la présence du syndicat à la table de discussions.