Après avoir été présenté lors de la 34e édition du Festival Image+Nation Film Festival LGBTQueer Montréal et en Inde à la 13e édition du KASHISH Mumbai International Queer Film Festival, le film A du Sorelois d’origine Antoine Pelletier a reçu le prix du meilleur film expérimental dans le cadre du festival Canada shorts qui s’est tenu la semaine dernière à Vancouver.
En l’espace de 3 min 21 sec, Antoine Pelletier réussit à raconter une histoire, universelle dans le propos : « Cela traite de la recherche de l’amour, d’aliénation dans la sexualité, et de l’auto-destruction par les substances. Ce ne sont pas des trucs exclusivement liés aux réalités LGBTQ+. C’est pas un film avec un gros budget, c’est une adaptation d’une pièce que j’ai écrite. Il y a une linéarité dans la narration qui fait que c’est pas complètement flyé ».
Filmé avec un iPhone, une webcam et sur pellicule 16mm, les différentes techniques utilisées créent une ambiance qui sert le récit. Le montage d’une extrême efficacité guide le spectateur sans jamais l’abandonner. « C’est un film autoproduit de manière indépendante. C’est le plus bas niveau dans l’industrie. C’est moi qui patente mes cossins », de résumer Antoine.
Réalisé en équipe réduite, avec peu de moyens, le court métrage réussit à raconter en trois minutes, ce qui prenait une heure au théâtre.
Dans sa fiche de l’Union des Artistes (UDA) il est écrit : Diplômé au baccalauréat en Philosophie à l’Université de Montréal ainsi qu’en Art dramatique à l’École supérieure de théâtre de l’UQÀM, Antoine Pelletier est un artiste interdisciplinaire alliant musique, jeu d’acteur et écriture.
Un album francophone en chantier
Il poursuit en ce moment une maîtrise en philosophie à l’UQÀM; il est auteur-compositeur-interprète et travaille depuis trois ans sur un album de chansons en français qui devrait sortir à l’été 2023.
Si vous tapez « Antoine chanteur » dans un moteur de recherche, vous allez trouver un vidéoclip de la chanson « Je dis ce que je pense et je vis comme je veux » (1966) du célèbre chanteur français devenu populaire pour ses cheveux longs; à des années-lumière du film A.
Le succès du film lui donne envie de représenter le solo théâtral qui a servi d’inspiration au film, de revenir à la source du projet.
Le film est bilingue, narration en anglais, sous-titrée en français, le fragment final est en québécois, sous-titré en français.
On pourra voir son film bientôt en ligne sur YouTube.