Les deux députés bloquistes étaient en compagnie de Daniel Malette, représentant du Syndicat des Métallos, Pascal Delisle, membre de l’exécutif de la section locale 9599, et de Bruno Morin, membre de l’unité en grève de Groupe Océan.
« En ce moment, chez moi, ce sont de vraies personnes qui écopent. Le Code canadien du travail permet présentement qu’une entreprise engage des briseurs de grève pour continuer de faire des profits plutôt que d’être assis à la table des négociations pour parvenir à une entente juste et équitable pour les travailleurs. C’est exactement ce qui se passe au Groupe Océan Remorquage. Le pouvoir de négocier, c’est un droit et il se doit d’être respecté », s’insurge Louis Plamondon.
« Depuis juin dernier, une dizaine de matelots vivent cette injustice à Sorel-Tracy. Chaque jour, des travailleurs payés de deux à trois fois leur salaire franchissent la ligne de piquetage pour aller faire le travail à leur place. C’est honteux. À cause du recours à ces scabs, cela enlève de la pression pour négocier un règlement acceptable pour tous. Nous sommes convaincus que notre conflit serait réglé depuis longtemps s’il y avait eu au fédéral une loi anti-scabs comme c’est le cas au Québec », explique le porte-parole du groupe en grève, membre de la section locale 9599 des Métallos, Pascal Delisle.
Les deux députés ont enjoint le gouvernement à adopter un projet de loi, comme le C-276 déposé par la bloquiste Louise Chabot. Si le gouvernement veut déposer son propre projet de loi, le Bloc Québécois a annoncé qu’il s’engage à l’adopter s’il respecte l’esprit des demandes des groupes syndicaux du Québec, assure la députée Marilène Gill.