Ces matelots membres de la section locale 9599 du Syndicat des Métallos sont en grève depuis sept mois. Ils revendiquent une loi anti briseurs de grève au fédéral, à l’instar de ce qui s’applique pour la majorité des travailleuses et travailleurs québécois en vertu du Code du travail du Québec. Puisque les ports sont de compétence fédérale, la loi québécoise ne s’y applique pas.
Selon le Syndicat des Métallos, Océan Remorquage tire profit de cette situation pour déséquilibrer les relations de travail et faire perdurer inutilement ce conflit. « Chaque jour, des travailleurs de remplacement rémunérés deux à trois fois plus cher que nous franchissent notre ligne de piquetage », lance le porte-parole des grévistes d’Océan remorquage, membre de la section locale 9599 des Métallos, Pascal Delisle.
« Force est de constater que sans loi, notre employeur reste sans foi. Si ces ports étaient sous juridiction provinciale ou si une loi anti-scabs existait au fédéral, la partie patronale retrouverait sans doute plus vite le chemin de la table de négociation ainsi que sa bonne foi. »
Rappelons que cette action survient alors qu’ont pris fin à Ottawa des consultations sur l’adoption éventuelle d’une loi contre les travailleurs de remplacement. Une entente signée entre les libéraux et les néo-démocrates ouvre des perspectives historiques à ce sujet.
« Une loi anti-scabs doit être adoptée rapidement pour freiner les employeurs comme Océan Remorquage qui sont tentés d’allonger inutilement des conflits dans le seul but de déséquilibrer les rapports de force », fait valoir le représentant du Syndicat des Métallos, Luc Laberge.
Les matelots en grève revendiquent entre autres de meilleurs salaires et de meilleurs horaires.