Depuis trois ans, Sylvain Grimard a entrepris le projet de se constituer une collection de vinyles et de CD. Pour ce passionné de musique, le déclic s’est produit lors de l’écoute d’une entrevue avec les membres fondateurs du groupe Harmonium, soit Serge Fiori, Louis Valois et Michel Normadeau, pour la sortie en 2019 d’une version rematricée de leur premier album. C’est à partir de ce moment qu’il a commencé à accumuler consciencieusement les albums de plusieurs groupes.
Sa collection regroupe principalement des albums provenant des années 50, 60, 70, 80 et 90. Les genres musicaux qu’affectionne le collectionneur sont le rock, le vieux rock, le jazz, le soul et le motown. Sylvain Grimard nomme quelques groupes de musique que l’on retrouve au sein de ses bibliothèques, entre autres, The Beatles, The Rolling Stones, Led Zeppelin, Pink Floyd, Styx, Supertramp, Kiss, Queen, Aerosmith, Sword, Offenbach, Harmonium et Corbeau.
« Je ne voyage pas. Je ne fume pas. Je ne bois pas. C’est mon gros voyage musical. Je voyage à travers le temps et les années », explique-t-il au sujet de la raison qui le pousse à se former une telle collection.
Sylvain Grimard ajoute qu’il ne collectionne pas pour revendre des albums à des particuliers. « Pour moi, ça n’a pas de prix. Ça l’a une valeur sentimentale. Je ne serai peut-être jamais riche dans la vie, mais je vais être riche musicalement. Je peux en parler avec plein de monde », soutient-il.
Le Sorelois bâtit son inventaire en fréquentant la boutique Aux 33 Tours à Montréal. Il s’agit d’un magasin de référence en vinyle et en CD. Il y achète autant des disques neufs qu’usagés, ainsi que des coffrets. M. Grimard préfère ne pas partager le nombre d’albums et la valeur de sa collection.
Se développer une oreille musicale
Une des particularités de la collection de Sylvain Grimard est de détenir des vinyles qui sont produits par différents pays et selon différentes techniques de pressage. Il possède donc des vinyles confectionnés au Canada, aux États-Unis, en France, aux Pays-Bas ou au Japon.
Le collectionneur dispose de plusieurs exemplaires, des originaux ou des rééditions, d’un même album. Les exemplaires peuvent se vendre à des prix très différents selon le pays et le type de pressage. L’intérêt d’acheter différentes versions d’un même album se cache dans la trame sonore des vinyles. « Ce n’est pas le même son. Des fois, la guitare est moins présente. Des fois, la voix est plus présente. Tout dépend de quel endroit ça vient! », révèle-t-il avec enthousiasme.
