28 février 2023 - 08:09
Échos du conseil de ville du 20 février à Sorel-Tracy
La Ville investit 2,3 M$ pour changer tous ses lampadaires au DEL
Par: Jean-Philippe Morin

Les lampadaires éclaireront les rues avec des lumières au DEL sous peu à Sorel-Tracy. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

La Ville de Sorel-Tracy a octroyé, lors de la séance du 20 février, un contrat de plus de 2,3 M$ à l’entreprise Énergère inc. afin de changer toutes les lumières de ses lampadaires au DEL.

Plus précisément, le contrat se chiffre à 2 328 090,40 $ plus taxes et sera payé par règlement d’emprunt. Outre ceux situés sur l’autoroute 30 qui appartiennent au ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ), la Ville dispose de 3659 lampadaires sur son territoire. Même ceux situés près des routes numérotées appartiennent à la Ville.

Selon la conseillère municipale Sylvie Labelle, cet important contrat représente un investissement plutôt qu’une dépense. « On parle d’une économie d’énergie et d’entretien de 300 000 $ par année. À plus ou moins court terme, on va avoir un retour sur notre investissement. C’est important de faire attention à notre consommation d’énergie et la Ville se met à date en environnement », s’est-elle réjouie lors de sa prise de parole en fin de séance du conseil. C’est donc dire que ces investissements seront rentabilisés en plus ou moins sept ans.

La conseillère a aussi révélé que l’éclairage sera efficace, sans être trop fort, si bien qu’il ne nuira pas à la luminosité du ciel, ni au voisinage.

Une demande de 2017 débloque au MTQ

Le maire Patrick Péloquin a semblé montrer un peu d’impatience lors de l’adoption d’une résolution qui date d’octobre 2017. La Ville a en effet confirmé, cinq ans et demi plus tard, sa participation financière pour un partage des coûts avec le MTQ relatifs aux honoraires professionnels visant l’implantation de feux de circulation contrôlés sur le boulevard Fiset, à l’intersection de la rue Auber.

Ce projet est dans les cartons depuis longtemps afin de rendre cet endroit plus sécuritaire puisqu’une piste cyclable passe dans ce secteur. Comme le boulevard Fiset est de juridiction provinciale et la rue Auber de juridiction municipale, une telle résolution devait être prise pour partager les coûts. C’est donc dire qu’un feu de circulation devrait être installé à cette intersection sous peu.

« Nous sommes à l’étape de l’estimation préliminaire des coûts. L’intersection sera équipée d’un système de détection des véhicules pour améliorer la fluidité. De plus, il permettra de sécuriser les passages des piétons et des cyclistes. Cette intersection est très achalandée et elle représente, aux yeux du ministère et de la Ville, une priorité pour la rendre sécuritaire », explique le directeur du Service des communications de la Ville, Dominic Brassard.

« Ça n’aura pris que cinq ans », a lancé le maire Péloquin, sourire aux lèvres, non sans provoquer quelques rires autour de la table.

Demandes d’aides financières : un processus dépolitisé

La Ville a adopté une nouvelle Politique d’attribution des aides financières. Par le fait même, le conseil a abrogé trois anciennes politiques sur lesquelles des élus siégeaient.

Sur ce nouveau comité, on retrouvera deux représentants du Service des loisirs, un du Service des finances, un du Service des communications et un de la direction générale. Ce comité émettra des recommandations au conseil de ville qui, par la suite, entérinera la demande ou non. Aucun élu n’y siégera.

Le maire Patrick Péloquin a expliqué qu’en créant un seul comité et en concentrant toutes les politiques d’attribution des aides financières en une seule, la Ville a voulu dépolitiser les demandes qui lui sont faites.

« Ça vient encadrer toutes les demandes de financement faites auprès de la Ville. Maintenant, il va y avoir des critères avec un comité déterminé et le conseil aura une recommandation qu’il entérinera ou non. Ça donne un processus impartial […]. Pour nous, c’est très important d’avoir cette transparence et cette objectivité quand vient le temps d’appuyer nos organismes », a-t-il révélé.

Des terrains cédés à la Ville

La Société québécoise des infrastructures (SQI) a cédé deux parties de terrain, situés à proximité de la nouvelle prison de la rue Auber et totalisant 21 080 mètres carrés, à la Ville de Sorel-Tracy. Ces deux parcelles sont situées en milieu humide; l’une sur le bord de la piste cyclable La Sauvagine et l’autre sur le bord du ruisseau du marais.

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) avait demandé à la SQI de les céder à la Ville comme mesures compensatoires à la construction de la nouvelle prison.

Comme ces terrains sont zonés conservation et situés en milieu humide, la Ville compte les protéger.

Deux projets refusés

Un projet résidentiel de 12 logements et la construction d’un nouveau bâtiment derrière l’entreprise Toitures Stam ont été refusés lors de la séance du 20 février.

Le premier projet visé, sur le chemin Champagne, prévoyait la construction d’habitations multifamiliales isolées comprenant 12 logements. Or, étant donné la nappe phréatique peu profonde à cet endroit et avec l’obligation d’avoir un sous-sol, le conseil s’est rangé derrière la recommandation du comité consultatif d’urbanisme et a refusé la demande. Parmi les raisons du refus, il y avait aussi le fait que la majeure partie des terrains sont sous couvert forestier et que le secteur visé n’est pas desservi par le réseau municipal d’évacuation des eaux usées.

Quant au deuxième projet, l’entreprise Toitures Stam projetait de construire un deuxième bâtiment principal sur la portion arrière de son terrain afin d’y aménager des locaux d’entreposage locatifs. Le bâtiment principal existant serait notamment occupé par des bureaux administratifs. La Ville a refusé le projet notamment parce que cette demande se caractérise par la présence de commerces artériels lourds, de commerces de gros, de services para-industriels et d’industries légères et qu’un projet de développement résidentiel a été accepté par le conseil municipal sur le terrain voisin arrière. D’autres raisons évoquées sont les problèmes d’îlots de chaleur, l’absence de mesures d’atténuation et le non-respect de normes relatives à la sécurité incendie. La Ville propose entre autres au promoteur d’agrandir le bâtiment principal existant, ce qui serait conforme au règlement de zonage en vigueur.

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