La Société d’aide au développement des collectivité (SADC) Pierre-De Saurel, avec le programme Virage vert, a bénéficié de fonds pour entreprendre des projets à développement durable, ce qui a donné lieu à Montérégie Circulaire Pierre-De Saurel. La SADC a collaboré avec le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI), qui se spécialise dans la mise en valeur des matières résiduelles, et le Comité 21, qui favorise la transition des entreprises vers une économie circulaire et vers la réduction des gaz à effet de serre en Montérégie, pour mettre à profit leur expertise respective.
Depuis le printemps dernier, quatre entreprises de la région, soit Botanix Comptoir Richelieu, GSR Construction Décontamination, le Recyclo-Centre et Sablage Peinture Richelieu, ont entamé leur processus d’accompagnement en développement durable au sein du projet Montérégie Circulaire Pierre-De Saurel pour réaliser des gains autant économiques qu’environnementaux.
Pour mettre sur pied une économie circulaire, les entreprises ont dressé l’inventaire de leurs ressources en analysant les intrants et les extrants dans leur compagnie. Ce portrait permet d’identifier, de valoriser et d’optimiser les matières résiduelles de leur chaîne de production puisque le déchet de l’un peut devenir la ressource de l’autre. Comme l’explique la présidente et directrice générale du Comité 21, Lorraine Simard, il s’agit d’élaborer des collaborations entre les entreprises pour développer une économie circulaire.
Pour la première année d’accompagnement, la SADC a investi le montant de 48 500 $. Cette somme a servi à payer les frais d’honoraires des experts et quelques frais de déplacement des professionnels du Comité 21. Cependant, pour mettre en œuvre les améliorations qui mèneront à l’économie circulaire, ce sera aux entreprises à investir par elles-mêmes. Elles pourront être éligibles à des subventions. Dans le cadre de la deuxième année d’accompagnement, la SADC compte réinvestir la même somme d’argent.
La directrice générale de la SADC, Sylvie Pouliot, souligne que son équipe priorise la qualité à la quantité en offrant des interventions de qualité à un plus petit cercle d’entreprises. Toutefois, pour la deuxième année d’accompagnement financière, la SADC aimerait intégrer de deux à trois autres entreprises à ce projet.
« On a un grand défi. Il y a seulement 3,5 % de circularité des matières industrielles au Québec qu’on arrive à gérer. La moyenne canadienne, c’est 6,1 % et, dans les Pays-Bas, 24,5 %. Est-ce que le statu quo est une option? Non. Donc, avec Montérégie Circulaire, le but est de se mettre ensemble pour cartographier et comprendre ce qui se passe, et pour trouver les moyens et les expertises pour être capable de faire face à ces enjeux », déclare Lorraine Simard.
Témoignages des entreprises
Parmi les quatre entreprises participantes, la copropriétaire de Botanix Comptoir Richelieu, Éloïse Paquin, et la directrice des opérations chez Recyclo-Centre, Alexandra Gagné, ont pris parole pour partager leurs enjeux et leurs prises de conscience environnementale. Éloïse Paquin raconte qu’elle utilise une grande quantité d’eau pour arroser ses plantes afin de ne pas avoir de perte l’été lorsqu’il fait chaud. Cependant, elle en consomme beaucoup. Ainsi, Mme Paquin tentera de se créer un réseau local pour réutiliser d’une manière ou d’une autre son eau.
Alexandra Gagné, pour sa part, confie que son enjeu principal est l’accumulation de matières puisque l’entreprise Recyclo-Centre reçoit plus de dons usagés qu’elle n’en vend. L’accumulation des dons entraîne donc la formation de gisements de différentes matières. Avec l’aide du Comité 21, le Recyclo-Centre s’est intéressé au textile, qui est un des articles reçus en grande quantité. Ils l’ont caractérisé en identifiant les différentes fibres, telle que naturelles, synthétiques et mixtes. Ils devront maintenant trouver les technologies qui leur permettront de traiter cette matière du début à la fin.