27 avril 2023 - 07:04
Résoudre les conflits avec civisme pour le bénéfice des enfants
Par: Jean-Philippe Morin

Nicole Teasdale, directrice générale de Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel. Photo gracieuseté

Même si Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel reçoit peu de demandes pour des conflits familiaux, l’organisme spécialisé dans la résolution de litiges demande aux parents de faire bien attention à la façon dont les chicanes se règlent dans les maisons.

Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel reçoit entre 20 et 25 appels pour résoudre des conflits chaque année. La plupart des chicanes que les médiatrices ont à régler concernent le voisinage, mais il arrive que des conflits naissent dans la même famille.

« On gère très peu de conflits familiaux parce qu’on ne touche pas aux divorces ou gardes d’enfants. On réfère au bon endroit. Par contre, on voit des chicanes entre mêmes membres d’une famille, comme un beau-frère ou autre. C’est important de régler le problème de façon civilisée parce que les enfants nous observent. Est-ce qu’on prend le temps de se calmer avant de vouloir le régler? C’est pour ça qu’on anime des ateliers sur la résolution de conflits en milieu scolaire et dans la communauté », explique la directrice générale de Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel, Nicole Teasdale.

Un service offert depuis 2017

Si Justice alternative Pierre-De Saurel existe depuis 1985, le volet de médiation citoyenne n’a été intégré qu’en 2017. Rappelons que le volet de justice alternative a pour mission de développer et maintenir une pratique différente en matière de justice pour les mineurs, dans un objectif de réparation et réhabilitation.

Quant au volet de médiation citoyenne, de plus en plus de gens en parlent dans la région, croit Nicole Teasdale. « On reçoit un peu plus d’appels qu’avant la pandémie, mais je ne pense pas que ce soit à cause de la pandémie en tant que tel. On fait plus de promotion et on est plus connus. Parfois, un changement de zonage en urbanisme peut mener à un conflit entre voisins et on est référés. Des policiers vont aussi parler de nos services sur le terrain », souligne la directrice générale.

La résolution d’un conflit débute toujours de la même façon. Une médiatrice entre en contact avec la première personne afin d’écouter son histoire, puis avec la deuxième. Des rencontres préparatoires ont lieu avec chaque partie avant une éventuelle rencontre face à face.

« Le service est sur une base volontaire. On ne peut pas obliger une personne à y participer. La médiatrice accompagne les deux parties tout au long du processus. Une rencontre face à face est idéale pour régler un conflit, mais si elle n’est pas désirée, la médiatrice agira comme intermédiaire avec échange de messages ou de lettres. D’autres fois, ça ne se rend pas à la médiation, alors on outille les gens pour régler le conflit eux-mêmes. La médiatrice ne tranche pas pour une partie ou une autre, elle est là pour régler le conflit », soutient Mme Teasdale.

Même si les conflits entre membres d’une même famille finissent souvent par se régler d’eux-mêmes, d’autres peuvent perdurer. La directrice générale de Justice alternative et médiation citoyenne Pierre-De Saurel demande donc aux citoyens de ne pas hésiter à les appeler en cas de doute. Pour joindre l’organisme : 450 746-0954 ou japds@videotron.ca.

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