Par exemple, le programme Second souffle est en place depuis l’an dernier. Une intervenante de proximité se rend chez les gens pour s’occuper de l’enfant et offrir du répit à un parent pendant un moment afin que ce dernier vaque à ses occupations (rendez-vous, commissions, besoin de dormir, etc.). Il peut arriver que le CLSC recommande des parents à l’organisme.
« Parfois, des parents sont juste à bout et ont besoin d’aide. Le programme est toutefois à restructurer, mais les options pour que ce service soit optimisé sont grandes », explique la directrice par intérim de la Maison de la Famille, Cindy Mathers.
Les services gratuits et adaptés sont tout aussi populaires, que ce soit les ateliers de développement parents-enfants de 0 à 5 ans, les ateliers de préparation à la maternelle pour les 4-5 ans, le local aux familles ou la halte-garderie. Des soirées disco se tiennent également pour les 5-12 ans, ainsi qu’un marché aux puces deux fois par année. « Nos ateliers fonctionnent à plein régime. Ils sont complets pour cette session. C’est toujours un grand succès », révèle Mme Mathers.
Plus de services
Fréquenter la Maison de la Famille Joli-Cœur présente plusieurs avantages, selon la directrice par intérim. Son conseil d’administration entend d’ailleurs continuer d’offrir les mêmes services, tout en augmentant la cadence dans une ville en croissance comme Contrecœur, qui a franchi le cap des 10 000 habitants cette année.
« Par exemple, la raison pourquoi le local aux familles fonctionne aussi bien, c’est que les enfants jouent librement et les parents se soutiennent. On brise l’isolement, on partage nos difficultés. C’est un des services qu’on aimerait offrir plus à temps plein, mais présentement, il est ouvert seulement les vendredis matins. L’objectif dans les prochaines années est de refaire les locaux pour offrir le service au quotidien. Ça va se faire progressivement », souligne Cindy Mathers.
Le nerf de la guerre, pour les organismes communautaires, reste le financement. « Oui, les services sont de plus en plus nécessaires, mais on essaie d’en faire plus avec moins de sous, ce qui est la réalité de tous les organismes. On travaille pour faire des collectes de fonds ou des demandes de subventions, mais elles ne sont pas tant indexées dans les dernières années. La pénurie de main-d’œuvre fait en sorte qu’il faut plus payer nos gens, mais il nous en reste moins pour les services. Sans gens qualifiés, on n’a pas de services à offrir », déplore la directrice par intérim.
Le prochain défi, selon Cindy Mathers, sera d’aller chercher les familles nouvellement arrivées à Contrecœur. « Il y a beaucoup de nouvelles familles qui arrivent, notamment de l’immigration, qui ne connaissent pas nos services ou qui ne connaissent personne dans la ville. Nous voulons être plus connus pour que ces familles viennent nous voir et brisent l’isolement », conclut-elle.