Le président-directeur général du Centre des arts contemporains à Sorel-Tracy, Dominique Rolland, dévoile que cette exposition de financement se veut un moyen de soutenir les artistes et d’offrir des opportunités d’achat d’œuvres d’art à ceux qui désirent en faire l’acquisition. Dans cette exposition, en se procurant des œuvres, les acheteurs soutiennent le travail des artistes participants. Ces derniers pourront poursuivre leur recherche et leur production artistique. De plus, certaines des œuvres mises en vente proviennent de dons faits par des collectionneurs au Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy au cours des 40 dernières années. L’achat des œuvres d’art servira donc au financement des artistes et à aider le Centre.
Une trentaine d’artistes différents exposent en tout 64 œuvres de différentes grandeurs. Certaines sont de petits tableaux, alors que d’autres sont très imposantes. Dominique Rolland souligne que ces œuvres de grandeur considérable peuvent être intéressantes pour les collectionneurs et les musées. La majorité des œuvres sont picturales, mais l’exposition comprend quelques sculptures, dont des sculptures miniatures ou autochtones.
« Il y en a pour toutes les bourses et même pour tous les goûts », signale M. Rolland, en précisant que les prix varient d’une centaine de dollars jusqu’à des prix importants.
Près de 50 % des artistes participants sont de la région de Sorel-Tracy ou de la Montérégie, dont Peter Gnass, Luk Théroux, Jocelyn Parenteau, Yves Decelles, Odette Langlois, Serge Bourassa et Charles Carson. De plus, certains des artistes de cette exposition se retrouvent dans des galeries à New York ou à Paris. D’ailleurs, quatre artistes exposants, soit Betty Goodwin, Françoise Sullivan, Armand Vaillancourt et Bill Vazan, ont reçu le prix Paul-Émile-Borduas, une récompense de haute distinction dans le milieu des arts visuels.
La diversité du travail de chacun des artistes exposants a entraîné un défi supplémentaire pour la mise en scène de l’exposition. « C’est de respecter tous et chacun, les uns à côté des autres, sans qu’il y en ait un qui défait l’autre. Donc, ça été quand même une belle prouesse! », ricane M. Rolland.
Accompagnement et conseils
Le président-directeur général rappelle que le Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy n’est pas une galerie commerciale. M. Rolland œuvre comme gestionnaire de collections. « On peut conseiller les gens dans leurs achats. […] On va vous donner l’heure juste. Ce n’est pas forcément l’achat pour nous qui est important. C’est, au contraire, de situer le côté culturel de l’artiste, et les opportunités qu’ils [les acheteurs] peuvent avoir. C’est plus dans cette orientation-là », soutient-il au sujet de cette exposition, qui est gratuite et qui se veut sans pression d’achat.
Soulignons que les acheteurs d’œuvres d’art peuvent être admissibles à une déduction fiscale au provincial et au fédéral dans certaines circonstances.
Bientôt 40 ans d’existence
Cet été, en août, l’organisme tournera une nouvelle page d’histoire avec 40 ans de projets, qui ont servi à démocratiser l’art contemporain et à former la relève artistique. Dominique Rolland raconte que le Centre a réalisé près de 1000 expositions et participé à des événements majeurs au Québec comme le Musée plein air de Lachine à Montréal. De plus, le Centre travaille actuellement sur le Musée plein air de la Route du Richelieu. L’objectif est d’y installer de manière progressive, de Sorel-Tracy jusqu’à la frontière américaine, entre 200 et 300 œuvres du côté de la rive droite et de la rive gauche.
D’ailleurs, la prochaine exposition du Centre est prévue de juin à octobre 2023. Elle mettra en scène une trentaine d’artistes de la région de Québec. Le vernissage se tiendra le 24 juin.
« C’est la première exposition de financement en 40 ans. On a fait quelques encans à l’époque. On en a peut-être fait un par 10 ans. Mais là, c’est vraiment une exposition de campagne de financement qui est assez exceptionnelle », conclut M. Rolland à propos de l’exposition en cours.
