Le ministère canadien des Transports chercherait une solution afin que le projet ait quand même lieu, selon La Presse. « Notre gouvernement, le ministère des Transports et moi comprenons l’importance du port de Montréal, non seulement pour la région, non seulement pour le Québec, mais pour tout le pays. En tant que député de l’Ontario, je sais à quel point le port de Montréal est précieux pour les entreprises et les citoyens de l’Ontario », a affirmé le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, en mêlée de presse le 26 avril.
L’Administration portuaire de Montréal (APM) avait lancé un appel aux gouvernements provincial et fédéral au cours des dernières semaines afin que le projet voie le jour rapidement. Le gouvernement provincial a augmenté sa contribution lors du dernier budget, passant de 55 M$ à 130 M$. Le financement fédéral se fait attendre, même si la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a déjà annoncé qu’elle allongera 300 M$ en prêts.
L’APM soutient que le financement doit arriver au cours des prochains jours afin que les travaux puissent commencer dès la fin de 2023, avec une mise en service prévue en 2026. Le partenaire privé doit être choisi cet été. Une somme de 150 M$ serait au cœur des négociations avec le fédéral, selon La Presse.
« Je reconnais l’urgence qu’il y a dans ce dossier et nous travaillons très rapidement pour obtenir une réponse aussi rapidement que possible. Nous cherchons à déterminer quelle est l’enveloppe de financement la plus appropriée et combien nous pouvons faire de plus », a dit le ministre Alghabra.
Rappelons que le Port de Montréal, qui peut accueillir un maximum de deux millions de conteneurs, arrivera à pleine capacité en 2027, si bien que ce projet de Contrecœur est nécessaire rapidement, selon l’APM. Le terminal de Contrecœur prévoit la manutention annuelle de 1,15 million de conteneurs.
De plus, il reste toujours un permis à recevoir de Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril à obtenir, puisque le projet empiète sur l’habitat du chevalier cuivré, un poisson en voie de disparition. L’APM, qui assure que les mesures d’atténuation mises en place seront suffisantes pour préserver l’espèce, s’est dite confiante d’obtenir le permis au cours des prochains mois.