Sans convention collective depuis le 1er janvier 2022, les cols bleus se disent exaspĂ©rĂ©s Ă lâĂ©gard de lâimpasse dans les nĂ©gociations avec la Ville, et ce, malgrĂ© la prĂ©sence dâun mĂ©diateur Ă la table de discussion. «âDepuis le deÌbut des pourparlers, nous nous butons au manque de volonteÌ de neÌgocier de lâadministration du maire Patrick PeÌloquinâ», avance le preÌsident du Syndicat des employĂ©s municipaux de Sorel-TracyâCSN, Martin Gingras.
DerniĂšrement, lâoffre patronale proposait une hausse salariale moyenne de 2,05 % par annĂ©e pendant cinq ans. Puis, il y a une semaine, lâoffre a augmentĂ© entre 2,35 % et 2,45 % par annĂ©e pendant cinq ans. Rappelons que le syndicat demandait plutĂŽt 4,9 % en moyenne pour les cinq prochaines annĂ©es avec un accent sur la premiĂšre annĂ©e en raison de la hausse du coĂ»t de la vie et lâinflation.
De plus, selon le syndicat, certaines demandes de lâadministration municipale ont des impacts sur la stabilitĂ© des horaires et la qualitĂ© de vie des employĂ©s.
Des Ă©changes qui ne mĂšnent Ă rien
Pour prendre ses dĂ©cisions Ă la table de nĂ©gociation, la Ville de Sorel-Tracy sâappuie sur la capacitĂ© de payer de la Ville ainsi que lâĂ©quitĂ© avec les autres employĂ©s municipaux et avec les employĂ©s des villes quĂ©bĂ©coises comparables.
Selon Martin Gingras, la comparaison avec les autres municipalitĂ©s nâest pas Ă©vidente puisque peu de villes comparables ont renouvelĂ© leurs conventions collectives derniĂšrement. Toutefois, le vice-prĂ©sident trĂ©sorier de la FĂ©dĂ©ration des employĂ©es et employĂ©s de services publics-CSN, Simon Mathieu Malenfant, affirme quâen 2022 et 2023, plusieurs municipalitĂ©s de tailles diverses ont effectuĂ© un rattrapage salarial en raison de lâinflation ou ont ajoutĂ© des clauses sur lâindice des prix Ă la consommation (IPC).
Dâailleurs, la prĂ©sidente du Conseil central de la MontĂ©rĂ©gie-CSN, Annette Herbeuval, ne croit pas quâil est possible de comparer la convention collective des cols bleus avec celles signĂ©es par les autres employĂ©s municipaux. Les deux conventions comparĂ©es, soit celle des pompiers et des cols blancs, ont Ă©tĂ© signĂ©es avant 2022. Elles ne prennent donc pas en considĂ©ration lâinflation de 2022, qui est de 6,8 %.
«âLes cols bleus ont tenteÌ de se faire entendre par une gradation des moyens de pression. Devant le manque flagrant de bonne volonteÌ de lâadministration PeÌloquin, ils nâont maintenant dâautre choix que de sortir en greÌve. Ils se deÌsolent des inconveÌnients du conflit pour les citoyennes et les citoyens et leur demandent dâinterpeler les eÌlus de la Ville pour faire deÌnouer lâimpasseâ», conclut M. Gingras.