Son histoire des cinq dernières années en est la preuve, puisque les événements de cette période où Pyramides Électriques, division industrielle et division commerciale est devenue Elecso en 2018, avant de tomber en janvier dernier sous la coupe de Vinci Énergies, un géant français de l’électricité.
En 2018, comme en 2023, afin d’apaiser les craintes légitimes du personnel, un dénominateur commun constant a joué un rôle déterminant dans la réussite de ces transferts de propriété : la présence stabilisatrice des deux dirigeants de Elecso, Éric Cardin et Yvan Lebel. On pourrait même penser un instant que Éric Boutin a pu être le principal fil conducteur de la première transformation réussie puisqu’il était à l’emploi de Pyramides Électriques depuis plus de trois décennies et que tout le monde connaissait cet homme de chantier.
Dans ce premier transfert, la nouvelle entité devait changer de nom. Les deux dirigeants ont immédiatement fait comprendre à l’ensemble du personnel que tous, sans exception, allaient garder leur emploi. Cette assurance mainte fois répétée mais, surtout, totalement respectée, a permis à ce transfert de propriété de se dérouler sans anicroche.
Le journal Les 2 Rives rapportait la transaction du 5 septembre 2018 de cette façon : « c’était primordial pour nous de conserver l’esprit de famille et le sentiment d’appartenance qui y régnaient. C’est une organisation née ici et qui a grandi ici grâce aux travailleurs d’ici. Nous tenions donc absolument à ce que la transition se fasse sans dénaturer l’entreprise. » Ce transfert a ainsi pu être un succès de A à Z.
C’est toujours cette même volonté de stabilité du personnel de base et de gestionnaires locaux, et aussi de la philosophie « familiale et solidaire » d’Elecso qui a conduit à l’intégration harmonieuse de cette dernière dans le giron mondial de Vinci Énergies en 2023. « Vinci partage la même vision des affaires que nous et leurs valeurs d’entreprises sont identiques aux nôtres, explique Éric Cardin. C’était une condition de base que Vinci a acceptée dès le départ. On ne pouvait certainement pas trouver meilleur repreneur pour nous amener à croître encore plus vite et plus grand », conclut-il.