La Contrecœuroise animera entre autres une soirée de trois tables rondes numériques et participera à certaines activités tout au long du mois.
Outre les nombreuses activités qui seront dévoilées lors du lancement de la billetterie gratuite en septembre, une résidence de création sera offerte à un auteur renommé pendant l’été, afin qu’il puisse écrire un texte exclusif teinté de couleurs locales, qui sera dévoilé lors du traditionnel micro libre de l’événement.
« Nous voulons que la grande région de Sorel-Tracy soit un lieu de référence en matière de littérature à l’échelle panquébécoise. Notre paysage culturel possède un riche héritage sur le plan de l’écriture. Nous souhaitons actualiser cet héritage, l’enrichir et en faire un vecteur de créativité pour l’avenir », indique la présidente du conseil d’administration du festival, Antoneine Lussier.
Les frontières du mensonge comme thème
Après la couleur bleue l’an dernier, les festivaliers seront cette fois invités à explorer une programmation centrée sur la question des frontières du mensonge. « Le thème de cette année me touche particulièrement », aborde la porte-parole du festival, Myriam Vincent.
« Comme écrivaine, la question de la vérité et du mensonge en littérature m’habite constamment; où sont les lignes qui délimitent la fiction, l’autofiction et le récit? Ces délimitations sont-elles même importantes? Toute mise en écriture étant une représentation d’une perspective, d’une vision du monde, jusqu’où peut-on transformer la réalité sans tomber dans la fausseté? Souvent, pour dire vrai, il ne suffit pas de rapporter les faits; comme il est impossible de représenter toute la complexité d’un événement en mots, il faut tordre, amalgamer, bricoler pour investir un texte de toutes les nuances ressenties lors d’une expérience. Mais qu’est-ce qu’on efface, qu’est-ce qu’on souligne? Qu’est-ce qui guide nos choix sans qu’on en soit conscient.e.s, quelles idées reçues véhiculons-nous alors sans le vouloir? Les artistes s’inspirent du réel, bien sûr; mais quelles expériences avons-nous le droit de nous approprier, et alors, quelles transformations avons-nous le droit de leur faire subir? », se demande-t-elle.
La programmation, développée en quatre volets, regorge d’activités diversifiées cherchant à rejoindre un public de tout âge, de toute ethnicité, orientation et identité de genre. Entre micro ouvert, appel à textes, conférence, concours, balado et revue, le public du festival aura l’embarras du choix.
Parmi les activités proposées, deux d’entre elles seront réalisées avec l’Ardoise, groupe populaire en alphabétisation. D’une part, le traditionnel Lecturothon reviendra au Cégep de Sorel-Tracy, où tous les fonds recueillis serviront à financer la mission de cette institution communautaire qui permet aux Sorelois de bénéficier d’un accompagnement dans l’apprentissage de l’écriture. Puis un projet de longue haleine aura également lieu en septembre : les participants de l’Ardoise seront invités, avec l’artiste Géraldine Saucier, à créer un recueil de poésie qui pourra être acheté par la suite par le public, toujours dans l’objectif de financer la mission de l’organisme.
Plusieurs surprises seront lancées au courant des prochains jours sur les réseaux sociaux du festival Octobre le mois des mots.