L’album emblématique du groupe, souvent cité comme l’un des meilleurs disques de tous les temps, prend vie sur la toile du dôme de Statera avec une projection qui transporte le spectateur jusqu’aux confins de la galaxie. Des images numériques du système solaire, de ses planètes et de ses astres, sont projetées sur la toile, accompagnées par le son de l’album, joué intégralement pendant 42 minutes.
Conçue par le studio NSC Creative et distribuée par l’entreprise Hubblo, spécialisée dans les projections de film en 360 degrés, l’expérience Dark Side of the Moon a été présentée partout dans le monde avant de s’arrêter au Québec, d’abord au Planétarium de Montréal en mai dernier, puis ici à Sorel-Tracy depuis le 21 juin. « C’est une occasion que je ne pouvais pas laisser passer, souligne Thierry Migeon, directeur de Statera. Paris, Londres, New York : le film a été un succès partout. »
Si Statera a pu mettre la main sur l’expérience immersive de Dark Side of the Moon, c’est notamment en raison de sa collaboration avec Hubblo, l’année dernière, dans le cadre de la projection du film Territoires des Amériques, sur la vie et l’œuvre de l’artiste multidisciplinaire René Derouin. Le film, qui n’a pas aussi bien performé que prévu, était peut-être un peu trop niché, avoue M. Migeon. Mais avec Pink Floyd, impossible de se tromper, pense-t-il.
L’album en images
Le journaliste du journal Les 2 Rives a eu l’occasion d’assister à l’avant-première du spectacle le 20 juin dernier.
Le film se déploie sous la forme de plusieurs tableaux, tous plus ou moins imprégnés d’une imagerie spatiale, et chacun accompagné de l’une des chansons de l’album. Le spectateur voyage dans l’espace et dans le temps sur les rythmes avant-gardistes de l’album. Le voyage prend des airs psychédéliques pendant un morceau comme « On the run » ou un rythme plus contemplatif pendant une pièce comme « Us and Them » ou « The Great Gig in the Sky ».
Les graphiques de la projection semblent dater de quelques années, notamment dans le rendu et la texture, mais l’expérience reste impressionnante, notamment en raison de la magnitude du spectacle et de la puissance du son. L’écran, en forme sphérique, propose une expérience bien différente d’un cinéma classique.
Même les moins habitués du groupe reconnaîtront les classiques comme « Money » et seront emportés par un tourbillon visuel à l’écran (attention à l’effet de vertige!) sur le solo de guitare de David Gilmour; ou encore, ils seront projetés directement au cÅ“ur d’un système solaire en forme d’horloge astronomique sur les mots de Roger Waters pendant la pièce « Time ».
« Pas besoin d’être un fan pour profiter de l’expérience globale et en avoir plein les yeux avec le dôme et le système sonore. Je ne suis pas inquiet. C’est une expérience auditive et visuelle unique qui nous permet de rentrer dans l’univers du groupe », ajoute M. Migeon, admirateur de première heure de la populaire formation britannique.
Les inconditionnels du groupe pourront eux profiter de cette énième écoute de l’album rock progressif avec des images qui se collent aux sons de l’album. Une façon pour eux de revivre, encore une fois, ce disque incontournable.
Infos et billets : stateraexperience.com/pink-floyd/
Les représentations sont à 19 h et à 20 h, jusqu’au 30 septembre.
Un des grands disques
Dark Side of The Moon est le huitième album studio du groupe de musique rock progressif. Produit par Roger Waters, David Gilmour, Richard Wright et Nick Mason, l’album concept propose une réflexion profonde sur la vie humaine, abordant des thèmes comme le temps, la cupidité, la folie, la guerre et la mort. Paru en 1973, l’album a été le premier à atteindre le sommet du Billboard 200 aux États-Unis. Son succès réside dans son approche révolutionnaire de la musique rock, combinant des éléments de jazz, de musique classique et de nouvelles technologies audio, avec une conception sonore avant-gardiste et des effets spéciaux innovants. La pochette de l’album, représentant un prisme dispersant de la lumière en arc-en-ciel, est devenue une icône de la culture pop.