Cet événement s’est déroulé dans le cadre de l’assemblée générale annuelle du Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec. Conjointement organisé avec le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre de Sorel-Tracy et sa région, ce rassemblement économique a permis d’aborder les enjeux de main-d’œuvre de l’industrie métallurgique qui sont indissociables des performances économiques québécoises.
L’événement a été organisé à l’Hôtel de la Rive, alors que la région de Sorel-Tracy et Contrecœur regroupe trois des principales entreprises sidérurgiques installées au Québec autour desquelles gravitent de nombreuses PME, équipementiers et centre de recherche. Howard Cossitt (Rio Tinto Fer et Titane), Hugues Fauville (ArcelorMittal), Guy Gaudette (Syndicat des Métallos), Jean Lortie (Commission des partenaires du marché du travail) et Mario Fortin (Chantier d’attraction de la main-d’œuvre de Sorel-Tracy et sa région) étaient tous présents.
Dans son allocution, Mario Fortin a soutenu que tous les acteurs de la région doivent travailler conjointement pour attirer de nouveaux travailleurs dans la région, alors que Sorel-Tracy « est dans une lancée très positive » avec la mobilisation économique relative au chantier de la Davie.
« C’est important que l’on travaille avec tous les partenaires pour […] attirer les travailleurs dans notre région. […] On pense que c’est nécessaire de regrouper nos forces pour l’avenir, ce projet est nécessaire pour l’avenir de la métallurgie dans la région », a-t-il mentionné.
Jean Lortie a ensuite brandi l’épouvantail de Bécancour où la filière de la batterie verte est en plein développement. « [Ça] va impacter votre région beaucoup plus que vous ne le pensez, a-t-il prévenu. [La filière], ça secoue l’écosystème de quatre régions administratives, dont la Montérégie. On parle de 8000 à 10 000 emplois. On va y créer des emplois que vous avez actuellement chez vous. […] Beaucoup de PME vont perdre leurs électromécaniciens, leurs soudeurs et tous les corps de métier qui sont en pénurie actuellement au Québec. »
Les métiers d’entretiens directement impactés
Une récente étude menée auprès de 68 % des 167 entreprises métallurgiques du Québec a identifié les métiers d’entretien comme le secteur où la pénurie de la main-d’œuvre sévit le plus.
La directrice générale du Comité sectoriel de main-d’œuvre du Québec, Marie-France Charbonneau, a révélé que 20 % de la main-d’œuvre a actuellement 55 ans et plus en entretien. « S’ajoute à ça le fait que 51 % des établissements prévoient une croissance d’employés. On va avoir besoin de plus de main-d’œuvre », a-t-elle ajouté.
Face aux enjeux présentés, le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, a souligné l’importance de travailler en partenariat avec tous les acteurs de la région. « C’est en se parlant qu’on trouve des solutions, a-t-il soutenu. On devra mettre des conditions favorables pour attirer de la main-d’œuvre chez nous. […] Il faut aussi être fier de notre région métallurgique qui comprend la construction navale qui sera un fer de lance de cette industrie dans les prochaines années à Sorel-Tracy. »