Jean-Bernard Émond est membre de l’équipe gouvernementale à Québec et Louis Plamondon siège dans l’opposition à Ottawa. Ils vivent des réalités quotidiennes bien différentes. Ça se voit d’ailleurs dans la façon qu’ils ont l’un et l’autre de traiter de leur bilan. Mais une chose les unit tous les deux, c’est la région qu’ils représentent à Québec ou à Ottawa qui est leur priorité.
De toute évidence, ils jugent leur travail sur la base de leur apport à la région. Un député, c’est aussi un représentant de la population qui les élit et de ses intérêts.
Jean-Bernard Émond dresse d’abord une liste exhaustive de toutes les sommes qui ont été distribuées par le gouvernement du Québec dans les municipalités du comté. L’argent a tendance à parler fort et la population est tout à fait capable d’en apprécier l’importance quand on parle en centaines de milliers ou en millions de $.
Au Québec, les ministères de la Santé et des Services sociaux, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur se partagent la part du lion du budget avec plus de 80 % de toutes les dépenses, dont plus de 50 % pour les soins de santé uniquement. Il en reste bien peu pour toutes les autres fonctions gouvernementales. Les élus municipaux sont souvent plus sensibles aux sommes qui sont investies dans les infrastructures, dans les transports, dans le développement économique et dans les projets dont ils se font les porteurs. Des projets qui, souvent, ont une grande visibilité. Par exemple, les élus et la population de Saint-Roch-de-Richelieu devaient être bien fiers de se voir octroyer 1,5 million $ pour la nouvelle caserne de pompiers. Voilà du concret.
Le gouvernement fédéral est beaucoup plus loin des préoccupations quotidiennes de la population. Ses champs d’action sont les affaires étrangères, la défense, les télécommunications, les grandes politiques économiques ou sociales. Le défi est alors plus grand pour un député fédéral, dans l’opposition de surcroît, comme Louis Plamondon.
Bien des gens d’affaires de la région grincent des dents devant l’élection, mandat après mandat, d’un député à la Chambre des communes qui ne sera jamais au gouvernement. Ça n’a pourtant pas empêché le premier ministre Justin Trudeau de venir chez nous annoncer pour Rio Tinto Fer et Titane un investissement de 222 millions $ à l’automne dernier afin de soutenir la décarbonation de son usine.
Louis Plamondon, dans son bilan, fait aussi la démonstration de l’importance d’une présence active du député aux travaux parlementaires. Le Bloc Québécois a arraché l’adoption d’un projet de loi visant à protéger la gestion de l’offre, un dossier très important pour nos producteurs agricoles.
Une modification à la Loi sur les faillites permettra de protéger les rentes de retraite des travailleurs pour éviter la situation des travailleurs d’Atlas qui ont vu disparaître une partie importante de leurs fonds de pension à la faillite de l’entreprise en 2005. Louis Plamondon défend ce dossier depuis près de 20 ans.
Les victoires de nos députés ne sont pas que dans leur capacité à rapporter de l’argent dans la région. Elles sont aussi dans leur travail de législateurs et dans le leadership qu’ils exercent dans la région.
Je ferai relâche pour quelques semaines. Je vous retrouverai avec plaisir le 15 août. Bon été!
