Le 29 juin dernier, l’équipe basée à Saint-Roch-de-l’Achigan a annoncé qu’elle ne sera pas de retour pour la saison 2023-2024 puisque des ententes entre les dirigeants des Bâtisseurs et de nouveaux investisseurs avaient échoué. La Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) retombe donc avec six équipes, comme il y a deux ans, et chaque formation jouera toujours 36 parties.
En moins d’une semaine, les dirigeants des six équipes ont dû faire leurs devoirs pour savoir qui ils voulaient repêcher afin de combler leur formation. Pour le directeur général sorelois Christian Deschênes, le choix de Simon Danis-Pépin s’est avéré logique.
« On se doutait que le gardien de but Étienne Marcoux partait premier à Rivière-du-Loup. Notre priorité était d’avoir Simon. On lui a parlé environ 40 minutes avant le draft et il était content, il veut venir jouer avec nous. C’est un défenseur complet, autant offensif que défensif, qui peut jouer 30 minutes par match quand c’est serré, contre les premiers trios adverses, en plus de brasser quand c’est le temps », résume le manitou des Éperviers.
Rappelons que les Éperviers avaient déjà fait son acquisition en février 2022 en retour du défenseur Victor Beaulac. Avant même qu’il n’ait disputé un seul match, Simon Danis-Pépin avait été transigé à Montcalm en retour entre autres de Danick Malouin.
« Lui et Sasha Pokulok sont de meilleurs chums, ils voulaient jouer ensemble, alors je l’ai accommodé. Finalement, Pokulok n’a pas joué l’an dernier. Pour Simon, ça faisait trois ans qu’il n’avait pas joué, mais avec la dernière saison, il a retrouvé le goût du hockey. Les partisans vont être heureux de le voir en action », assure Christian Deschênes.
Quatre autres joueurs
En plus de Simon Danis-Pépin, les Sorelois pigeaient à quatre autres reprises dans ce repêchage. Ils ont jeté leur dévolu sur deux attaquants, soit Guillaume Gauthier (11e) et Alexander Katerinakis (23e) ainsi que deux défenseurs, soit Mathieu Brodeur (14e) et Bradley Lalonde (26e).
Du lot, Guillaume Gauthier est celui qui a le plus de chances de s’aligner avec les Éperviers la saison prochaine. L’an dernier, à sa première campagne dans la LNAH, l’attaquant de 27 ans a récolté 14 points, dont 11 buts, en 23 matchs avec les Bâtisseurs. Il a joué en Europe il y a deux ans, mais il a aussi évolué pour l’Université McGill de 2016 à 2020, où il a obtenu 73 points en 97 matchs.
« Ça va aider notre top 6. Je le connais un peu, je l’ai vu jouer à McGill. Il shoot le puck! Je ne lui ai pas parlé, mais il est plus jeune et c’était sa première année dans la ligue l’an dernier, je ne vois pas pourquoi il ne reviendrait pas », mentionne le directeur général.
Pour leur troisième sélection, les Éperviers ont jeté leur dévolu sur le défenseur format géant Mathieu Brodeur. Ce dernier a annoncé il y a quelques mois qu’il prenait sa retraite du hockey professionnel après deux saisons avec les Lions de Trois-Rivières dans la ECHL puisque sa femme a eu des complications après la naissance de leur troisième enfant.
« Il ne peut plus jouer professionnel à temps plein, mais la LNAH pourrait être bonne pour lui, si évidemment sa situation familiale va mieux. Si ce n’est pas cette année, ce sera l’an prochain, mais on aimerait avoir un gros défenseur gaucher dans notre liste », commente Christian Deschênes.
Pour ce qui est d’Alexander Katerinakis et de Bradley Lalonde, il s’agit de « gamblings », selon le directeur général. « Alexander a joué avec [Gabriel] Bilodeau à Concordia, il pourrait le convaincre. Pour Lalonde, il joue en Europe, on a espoir de le voir dans quelques années. »
Christian Deschênes a par ailleurs dévoilé que le gardien de but Philippe Desrosiers, qui est sur la liste des Éperviers, pourrait s’entendre avec la formation soreloise d’ici le début de la saison. « C’est le beau-frère d’André Bouvet-Morrissette. Il a joué dans la ECHL, dans la Ligue américaine et il a le potentiel d’être notre numéro un s’il vient avec nous », conclut-il.
