« Je me cherchais un emploi afin de contribuer au système de santé. C’est très enrichissant, ça me permet d’apprendre plusieurs choses afin de m’améliorer », relate la jeune femme de 22 ans.
Alors qu’elle vient de terminer un baccalauréat en ergothérapie à l’Université Laval, la Soreloise ira étudier à l’Université de Montréal en médecine lors de la prochaine session. Cet emploi d’été concorde ainsi directement avec ses valeurs et son parcours.
« Dans ma pratique, je vais pouvoir utiliser ce que j’apprends en ce moment. Ça me permet de comprendre la réalité des personnes âgées, de bien communiquer avec les différents intervenants et ça développe ma capacité d’observation », relate-t-elle.
Concrètement, Sarah-Émilie et ses deux collègues étudiantes doivent évaluer la clientèle en collectant des données, puis identifier les besoins des personnes âgées afin de favoriser leur maintien à domicile.
« On fait environ deux à trois évaluations par semaine. Je complète l’outil d’évaluation, […] je parle aux intervenants, je prends rendez-vous avec la personne ou le proche aidant, je me rends à domicile ou en résidence privée et je pose plusieurs questions sur ses habitudes de vie. Je documente leur autonomie dans leur vie quotidienne. Avec l’outil, ça donne une cote et ça permet d’identifier les éléments problématiques, ce qui nous permet d’intervenir sur ces éléments-là. […] Ça se fait toujours en collaboration, en équipe, dans le but de favoriser le maintien à domicile », énumère-t-elle.
Une mentore
Les étudiantes sont supervisées par des mentors. À Sorel-Tracy, Maude Chabot est cette personne en tant que cheffe du programme. Elle voit l’ajout d’étudiantes comme Sarah-Émilie d’un bon œil.
« On connaît la situation de la main-d’œuvre en santé. C’est sûr qu’avec les vacances estivales, les étudiantes nous permettent de garder le même rythme qu’on a à l’année afin d’offrir les services et de faire les évaluations. On ne s’en rend pas compte, mais on peut garder les gens à domicile très longtemps malgré les pertes physiques et cognitives. Grâce à elles, on a une belle fluidité dans nos dossiers et surtout, ça donne une belle fraîcheur dans l’équipe. Elles apportent une belle énergie et elles ont des idées qu’elles amènent de l’école », souligne Mme Chabot.
Les étudiants doivent avoir un profil de travail en santé pour être embauchés, que ce soit comme nutritionniste, ergothérapeute, travailleur social, physiothérapeute, etc. « Les principales qualités recherchées, c’est d’avoir une bonne communication, être humaine, avoir une bonne observation. On pose des questions qui peuvent être déstabilisantes, donc c’est important de créer un climat de confiance pour la clientèle. Surtout, d’avoir un intérêt pour les personnes âgées », indique la cheffe de programme.
Un total de 43 étudiants sont présentement à l’emploi du CISSS de la Montérégie-Est parmi les sept CLSC du territoire. L’an dernier, Sarah-Émilie était la seule étudiante embauchée à Sorel-Tracy, alors que cette année, elles sont trois. « Ça se parle à Sorel-Tracy. Une de nos étudiantes est la fille de l’un de nos employés. On espère en avoir quatre ou cinq l’an prochain. […] On sait que la population est vieillissante, donc les besoins sont grandissants et on met tout en œuvre pour les garder à domicile », conclut Maude Chabot.
