8 août 2023 - 06:59
Pourquoi pas… Parce que…
Par: Deux Rives

Vous me permettrez de répondre à la question posée par Madame Grégoire-Racicot, chroniqueuse dans le journal Les 2 Rives. Dans sa chronique du 1er août, elle s’interrogeait sur la réaction négative de citoyens à la décision du conseil municipal de Contrecœur de confier à un OBNL financé par la ville la gestion de la cantine située au parc Antoine-Pécaudy.

Dans son texte il est mentionné :

« … la nouvelle Corporation récréative et touristique des Cœurs-Vaillants qui offrira repas et collations aux nombreux participants et spectateurs aux multiples activités sportives et familiales qui s’y déroulent à l’année longue. »

S’il ne s’agissait que de cela, je ne crois pas que la réaction aurait été la même. Dans sa promotion, la cantine Chef Pécau invite toute la population à profiter de son menu. De plus elle met l’emphase sur la réputation de certains plats servis à l’époque par le resto-bar San Antonio. Il y a là clairement une volonté de s’installer activement dans le commerce de la restauration et non pas desservir ceux qui fréquentent le parc municipal. Et tout ceci bien sûr financé par les taxes des citoyens et des commerces.

Dans le commentaire de Madame Racicot, il est aussi fait mention de Azimut diffusion et de Kino Gym-Atout, deux OBNL qui ont obtenu le support de la ville de Sorel-Tracy grâce auxquels la population a pu obtenir des services impeccables. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que la Loi sur les compétences municipales permet aux villes d’intervenir financièrement auprès des OBNL qui œuvrent dans les domaines suivants :

  • la culture, les loisirs, les activités communautaires et les parcs;
  • le développement économique local, dans la mesure prévue par la Loi;
  • la production d’énergie et les systèmes communautaires de télécommunication;
  • l’environnement;
  • la salubrité;
  • les nuisances;
  • la sécurité;
  • le transport;

donc dans la culture (Azimut) et les loisirs (Kino Gym-Atout), mais pas dans le commerce.

De plus la Loi sur l’interdiction des subventions municipales (LISM) édicte qu’une municipalité ne peut pas, ni directement ni indirectement, venir en aide à un établissement industriel ou commercial.

Alors voici donc pourquoi des citoyens désapprouvent la résolution adoptée par le conseil municipal.

Enfin, selon ce que je comprends de la position de Madame Grégoire-Racicot, la ville de Sorel-Tracy pourrait créer un OBNL ayant comme vocation de lancer un journal d’information régionale.

Pourquoi pas?

René Laprade,
Citoyen et ex-candidat à la mairie de Contrecœur

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