Ce n’est toutefois pas ce qui met un frein aux efforts de sauvetage d’Éric Coulibaly, curé et président de la Fabrique de Saint-Ours.

Aux prises avec d’importants enjeux avec l’église de Saint-Ours, notamment au niveau de la structure, ce dernier ne baisse pas les bras. Voulant sauver coûte que coûte les églises de la région et leur patrimoine, il a décidé de regrouper quatre églises sous la même fabrique, soit celles de Saint-Ours, de Sainte-Victoire-de-Sorel, de Saint-Robert et de Saint-Marcel.

« Le but est de réfléchir sur la réorganisation financière et administrative des fabriques en une seule fabrique », a-t-il écrit dans les pages de la revue Le Vitrail.

De cette façon, Éric Coulibaly souhaite assurer la pérennité de ces quatre églises. « L’union fait la force », a-t-il lâché avec détermination à notre journaliste la semaine dernière.

Pour l’instant, le comité d’unification comprend les Fabriques de Saint-Marcel, Saint-Robert et Saint-Ours. « La Fabrique de Sainte-Victoire rejoindra le comité très bientôt », informe le curé.

Réorganisation pastorale

Il y a quelques années, l’évêché avait déclenché un mouvement de réorganisation pastorale. Il avait créé des unités pastorales qui étaient chacune sous la responsabilité d’un curé. Le diocèse comptait donc plusieurs fabriques de paroisses.

Cette réorganisation n’a pas eu les effets escomptés, causant des diminutions au niveau des revenus, de la participation de citoyens, des ressources humaines presbytérales, des agents de pastorale laïques et des bénévoles, selon M. Coulibaly.

« Notre unité pastorale est restée sans augmentation de mensualités depuis une quinzaine d’années. Aujourd’hui, avec l’augmentation des frais partagés et l’inflation mondiale, nos églises de Saint-Ours, de Saint-Marcel, de Saint-Robert et de Sainte-Victoire-de-Sorel sont en difficulté », a-t-il expliqué.

Selon lui, la solution réside dans le regroupement des quatre fabriques et par la cession des églises aux municipalités pour qu’ensuite la fabrique devienne locataire des bâtiments religieux, soutenant que les municipalités ont accès à davantage de subventions gouvernementales que les fabriques pour entretenir les églises.

« [Les églises] de Saint-Marcel et de Sainte-Victoire[-de-Sorel] sont en voie d’être cédées à leur municipalité », a-t-il révélé.

Éric Coulibaly a confié être en contact avec la municipalité de Saint-Robert pour la cession de l’église. Concernant Saint-Ours, le maire Sylvain Dupuis avait admis au journal Les 2 Rives en mai 2021 que la Ville ne possédait pas les moyens financiers pour acquérir l’église.

Le curé et président de la Fabrique à l’intention d’envoyer une lettre officielle au conseil municipal de Saint-Ours demandant la prise en charge de l’église par la municipalité. « On discute depuis longtemps avec M. Dupuis. Les paroles s’envolent, mais les écrits restent. Si la municipalité ne devient pas propriétaire, on devra la vendre », mentionne avec désolation Éric Coulibaly.

Soulignons que le clocher de l’église de Saint-Ours est actuellement en rénovation notamment grâce à l’octroi d’une subvention d’environ 245 000 $ du gouvernement provincial. Selon son carnet de santé, le bâtiment est généralement en bonne condition, à l’exception des problématiques majeures d’infiltration qui surviennent depuis le clocher et les saillies de pierre qui sont fortement détériorées.