La décision de Meta de bloquer les médias sur ses plateformes est une réaction à l’adoption de la Loi sur les nouvelles en ligne par le parlement canadien qui impose un cadre réglementaire obligeant les géants du Web à négocier des redevances avec les médias d’information pour le partage de leurs articles.
Ainsi, selon les deux députés, l’attitude de Meta est décevante et irresponsable.
Les deux hommes citent conjointement le résultat d’une nouvelle étude qui affirme qu’environ 40 % des Québécois ont pris l’habitude de consulter leurs nouvelles via les plateformes de réseaux sociaux. Ils considèrent donc que Meta a une responsabilité sociale et que d’empêcher les gens d’avoir accès à l’information pourrait même devenir un enjeu de sécurité publique, évoquant les feux de forêt, les inondations et les alertes météo.
« Le Bloc soutient les médias d’information et particulièrement les médias qui couvrent l’actualité en région. Ce sont les médias régionaux qui paient le plus cher les coupures de postes dans les entreprises médiatiques. Un journaliste de moins en région, c’est la couverture de toute cette région qui en souffre énormément », soutient le député de Bécancour – Nicolet – Saurel, Louis Plamondon.
Consulter les nouvelles à la source
Louis Plamondon et Xavier Barsalou-Duval invitent les gens à consulter les nouvelles directement à la source, à s’abonner aux infolettres ainsi qu’aux alertes et à installer les applications des différents médias. Selon eux, plus la population démontrera son attachement à l’information locale, plus les annonceurs vont suivre le mouvement.
Ils invitent aussi les gens d’affaires à y consacrer une part importante de leurs achats publicitaires. « La solidarité doit se manifester à tous les niveaux, surtout financiers », déclarent les bloquistes.
D’ailleurs, les deux politiciens croient que le fédéral doit soutenir financièrement les salles de nouvelles, en maintenant les programmes existants et en les bonifiant.
Louis Plamondon rappelle que le Bloc a appuyé la Loi sur les nouvelles en ligne pour soutenir l’industrie. « Nous avons travaillé fort pour améliorer le projet de loi au diapason tant avec les petits joueurs (hebdos, médias indépendants, communautaires, etc.) qu’avec les plus grandes entreprises (Bell, Cogeco, Québecor). Le résultat est une bonne loi. Les GAFAM ne veulent pas se soumettre à la Loi canadienne en grande partie parce qu’ils savent que d’autres pays et États américains observent ce qui se passe chez nous pour s’en inspirer », explique Louis Plamondon.
Finalement, ils croient qu’un fonds, dont les sommes seraient perçues à même les revenus des GAFAM, serait une solution efficace pour soutenir l’industrie culturelle et les médias d’information.
« Ce fonds pourrait très bien être complémentaire à la Loi sur les nouvelles en ligne », conclut le député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères, Xavier Barsalou-Duval.