C’est ce qu’ils manifestent notamment dans une longue proposition aux considérants explicites déposée à titre de mémoire lors d’une consultation en ligne menée par Québec sur les énergies renouvelables récemment.
Bien sûr, forts d’une expérience de production dans ce parc éolien communautaire unique au Québec qu’est celui de Pierre-De Saurel en marche depuis 2016 – qui lui a versé, bon an mal an, de 1 M$ à 2 M$ en redevances, les maires sont en quête de revenus additionnels qui soulageraient le portefeuille de leurs contribuables. Car une partie de ces redevances est partagée avec les municipalités selon l’importance tant de leur population que de leur valeur foncière respective.
Les maires sont lucides. Le parc devrait – même si c’est difficile à imaginer – théoriquement cesser ses activités en 2036. Ils tiennent à lui apporter d’ici là un complément sinon une alternative. Ainsi, assureraient-ils des revenus additionnels à la région pour réaliser des projets collectifs d’avenir. Du même coup, ils contribueraient à leur part dans la lutte contre les changements climatiques, qui imposent déjà à leurs municipalités des obligations inédites et coûteuses.
Ce faisant, ils assument bien leur rôle. Ils actualisent la maxime ancienne que « Gouverner, c’est prévoir ». Elle a encore tout son sens aujourd’hui. D’autant qu’elle se termine par les mots souvent oubliés : « ne pas prévoir, c’est courir à sa perte ». Ce que les maires ne veulent surtout pas!
Ce qu’ils ambitionnent, c’est de créer dans la MRC un microréseau industriel via un deuxième parc éolien et/ou des parcs solaires à installer cette fois sur des terres non agricoles, dont d’anciens dépotoirs ou sablières. La MRC en compte quelques-uns qui seraient probablement acceptables socialement.
Ainsi, incitent-ils Québec à rapidement instaurer des mécanismes qui faciliteront l’implantation dans les municipalités de telles infrastructures augmentant les retombées économiques locales qu’elles engendreraient. Ils demandent également d’y prévoir des incitatifs gouvernementaux intéressants (subventions, crédits d’impôt lors de la construction, des tarifs d’achat adaptés, etc.) pour procéder.
Ainsi, les maires font-ils preuve d’engagement envers leurs collectivités parce qu’ils prévoient à la mesure des moyens disponibles et financièrement acceptables, ce genre de projet qui réduira aussi les GES. Ce qu’on attend clairement d’eux. Ils ne veulent surtout pas se laisser surprendre et s’en donnent les moyens. Ils explorent. Ils aspirent à plus pour les leurs! Leur proposition en témoigne clairement!