Cette rencontre, les deux artistes la décrivent comme un coup de foudre musical et amical. Alors qu’ils ont étudié à l’École secondaire Fernand-Lefebvre, mais à des années différentes, c’est à l’événement du mur des célébrités célébrant le 50e anniversaire de l’École qu’ils se sont rencontrés. Pendant le spectacle relié, ils ont été impressionnés par leurs talents musicaux respectifs. Aude Ray, qui habite en Colombie-Britannique, était de passage pour quelques jours. Dès le lendemain, elle s’est rendue chez Alexandre Éthier où ils ont commencé à jouer ensemble. Plus tard, il l’a invité à jouer avec lui à un concert à la Maison des gouverneurs. Depuis, ils travaillent plus sérieusement sur ce nouveau projet.
Le nom est né simplement. Alors qu’ils exploraient la sonorité de leurs prénoms, Alex et Aude, il leur est venu À l’Est de l’Aube, qui relate bien leur réalité de demeurer à deux extrémités du Canada.
Explorer des terrains inconnus
Alexandre Éthier, par son métier de musicien classique, a un côté plus cartésien, droit. Aude Ray, qui se laisse emporter par le flot des mélodies pour écrire ses textes, a un côté plus bohème, libre. Travailler ensemble les pousse à sortir de leur zone de confort et se redécouvrir. Ils constatent avoir des talents complémentaires.
« Elle m’amène ailleurs. Elle m’amène à écrire. On fait des sessions d’écriture, on explore plein de techniques et elle va peut-être m’amener à faire des voix. […] Je fais de la poésie en secret, mais là, elle m’amène à pousser ça. C’est vraiment trippant », raconte le musicien.
« Je suis très douce dans ma façon de travailler, je communique plus, je fais les choses avec beaucoup de cœur. Alex est plus directif, il vient du monde du classique. On se complète. Moi, ça m’aide qu’il ait plus de discipline et pour Alex, je pense que je lui amène plus de douceur et un côté plus intuitif », ajoute Aude Ray.
Récemment, le duo a lancé la chanson Scaphandre, sur laquelle Aude Ray a passé environ trois ans à travailler.
« J’écris beaucoup en métaphores, j’aime l’image dans les chansons. Scaphandre, c’est l’idée de plonger, d’être sous l’eau, au calme, alors que c’est la tempête à la surface. C’est le refuge en dedans de soi et le déni de rester loin des tracas », explique-t-elle.
L’autrice-compositrice-interprète souhaite explorer des sujets peu abordés, souvent tabous. Pour l’instant, elle a écrit quatre chansons en français et deux ou trois en anglais. Son but est qu’il y ait davantage de pièces francophones et de faire voyager cette musique vers l’ouest et dans la francophonie canadienne.
Ils décrivent leur style musical comme du folk doux lumineux. Toutefois, ils veulent laisser tomber les barrières dans la création et laisser libre cours à la harpe et aux différents types de guitares.
Leur objectif est d’avoir un album d’environ 12 chansons en 2025. D’ici là, ils verront comment évoluera le projet. Ils pourraient dévoiler d’autres chansons en cours de route. Ils désirent également présenter des spectacles, afin de s’imprégner de la réaction du public et faire évoluer leurs pièces.