Vincent Belpulzo, de Sorel-Tracy, a plaidé coupable à des chefs d’agression sexuelle pour des gestes qu’il a commis sur deux victimes « entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2014 », selon ce qu’on peut lire sur l’acte d’accusation. Il a été arrêté seulement quelques années plus tard, soit en décembre 2020.
Des 730 jours de prison qu’il doit purger, le juge Marc-Nicolas Foucault a retiré 507 jours de détention préventive, étant donné que l’accusé était déjà incarcéré. Au moment du prononcé de la sentence, le 6 septembre dernier, il lui restait 223 jours à purger.
« Il y a un manque flagrant d’introspection de l’accusé. Le risque de récidive est élevé parce que monsieur ne semble pas vouloir approfondir une problématique qui est là. Ce qui est paradoxal, c’est que ce sont les remords en lui qui ont fait en sorte qu’une dénonciation soit sortie, ce qui me laisse croire qu’il y a de la lumière au bout du tunnel », a narré le juge Foucault.
Il y avait plusieurs facteurs aggravants au dossier de Vincent Belpulzo, dont le jeune âge des victimes et les conséquences des gestes sur leur vie. Le juge a toutefois souligné le seul facteur atténuant, soit le plaidoyer de culpabilité. « En plaidant coupable, vous faites arrêter les procédures et vous évitez aux victimes de témoigner. C’est une première reconnaissance des gestes posés », a poursuivi le premier magistrat, qui a jugé « raisonnable » la peine de deux ans suggérée par les avocats.
Un échantillon de son ADN a été prélevé et il sera enregistré au registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans. À sa sortie de prison, il devra suivre une probation de trois ans et suivre un grand nombre de conditions, dont une interdiction de communiquer avec les victimes ou se rendre à leur domicile.
Vincent Belpulzo a une longue feuille de route criminelle, mais il s’agissait de sa première infraction à caractère sexuel. Une trentaine de dossiers sont ouverts à son nom aux palais de justice de Sorel-Tracy, Montréal, Joliette et Terrebonne depuis 2009, notamment pour des menaces, des bris de conditions ou des accusations liées à la drogue.