Cette symbiose résulte d’un accord conclu entre les grands acteurs institutionnels et du développement économique de la région de Sorel-Tracy, soit la Ville de Sorel-Tracy, la MRC de Pierre-De Saurel, Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS), mais aussi la SADC Pierre-De Saurel, la Société des parcs industriels de Sorel-Tracy (SPIST) et la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST)
Mais de quoi parle-t-on ici au juste? « Il s’agit d’un réseau d’entreprises, d’organisations et de collectivités, maillées entre elles par des échanges de matières résiduelles, d’expertise, d’équipements, et de services, explique Claude Maheux-Picard, d’entrée de jeu. Les résidus d’une entreprise peuvent être parfaitement utilisés par une autre entreprise. Cela va contribuer à améliorer l’efficacité des entreprises », poursuit-elle.
De fait, les entreprises participantes voient leurs coûts de gestion des déchets réduits, ce qui améliore leur compétitivité et leur résilience aux soubresauts économiques ou sanitaires.
Bien outillé
La région bénéficiera de l’expertise et du réseau de Montérégie Circulaire du Comité 21 puisque ce sont les conseillères en économie circulaire du Comité 21 qui auront pour mission d’identifier les maillages possibles entre les entreprises et de les accompagner dans leur concrétisation. Elles pourront compter aussi sur l’expertise technique et scientifique du CTTÉI, pionnier en économie circulaire et implantation de symbioses industrielles au Québec, et animateur de la communauté de pratique Synergie Québec.
« La création de cette symbiose industrielle est directement en lien avec les objectifs de la feuille de route montérégienne en économie circulaire initiée par le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie », mentionne Sylvain Dupuis, préfet de la MRC Pierre-De Saurel.
« L’environnement est au cœur des priorités de la Ville de Sorel-Tracy. Ce projet permet aux entreprises locales de se soutenir l’une et l’autre en réduisant l’impact de leurs activités industrielles sur l’environnement », déclare, de son côté, le maire Patrick Péloquin.
Et du côté du Développement économique Pierre-De Saurel? « Nous sommes fiers, au DÉPS, de faire partie de cette concertation. Il est primordial maintenant pour les entreprises de mettre l’environnement de l’avant », croit David Plasse, directeur général du DÉPS.
Mais les entreprises adhéreront-elles à ce projet d’emblée? « Nous avons un plan de communication prévu à cet effet, de répondre Mme Maheux-Picard. Nous contacterons les entreprises et leur présenterons les avantages de ce projet », ajoute la directrice du CTTÉI.
De fait, les conseillères en économie circulaire contacteront dès cet automne les entreprises de la région. Parallèlement, les organisations qui le souhaitent pourront faire appel au Comité 21 pour découvrir de nouvelles opportunités d’affaires à partir de leurs matières résiduelles.
Les entreprises et organisations du territoire sont donc invitées à profiter de ce nouveau service permettant de développer des synergies industrielles bénéfiques pour l’économie et pour l’environnement.
C’est en partie grâce au projet-pilote Virage vert, initié en 2022 par la SADC Pierre-De Saurel et le Comité 21 Québec et auquel ont participé Botanix Comptoir Richelieu, GSR Construction Décontamination, Recyclo-Centre et Sablage Peinture Richelieu, qu’ont pu être validés les avantages et le vif intérêt des entreprises de la région à recevoir un accompagnement pour s’approprier le concept d’économie circulaire et en maximiser les retombées.
