Cette décision a été annoncée lors de la séance du conseil municipal du 18 septembre dernier. « Les tarifs n’avaient pas été indexés depuis de nombreuses années (20 ans au moins) et les Éperviers, qui se veulent une entreprise privée, payaient moins cher ses heures de glace que le hockey mineur. Il fallait donc les moduler par souci d’équité avec les autres utilisateurs », fait remarquer le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin.

De 65 $, le tarif horaire passe à 206,13 $ en temps régulier et 237,88 $ en heure de pointe. Cette augmentation fera en sorte qu’il en coûtera 29 000 $ aux Éperviers pour utiliser la glace du Colisée. « C’est quand même seulement 75 % du coup réel », précise Dominic Brassard, directeur des communications à la Ville de Sorel-Tracy.

« Nous ferons toutefois passer notre commandite aux Éperviers de 32 000 $ à 37 000 $, soit une augmentation de 5000 $ et nous leur laissons tous les espaces du Colisée », ajoute Patrick Péloquin.

De fait, dans la nouvelle entente, la Ville, propriétaire du Colisée, permet aux Éperviers d’exploiter le restaurant, le bar et lui laisse toute latitude pour chercher des commandites.

Continuer ou non?

De son côté, Christian Deschênes, l’un des propriétaires des Éperviers, qui agit également comme directeur général et entraîneur-chef, croit que le fait d’être une entreprise privée a penché dans la balance. « Ce que nous avons appris, c’est que le tarif horaire triplerait et que ce que la Ville nous donne en commandite, on le redonne en frais d’heures de glace. Nous sommes un apport important pour Sorel-Tracy. Nous présentons le troisième meilleur calibre de hockey au Québec. Nous sommes une belle vitrine pour la ville et la région et nous engendrons des retombées économiques. Si la Ville ne tient pas à avoir une équipe de hockey, qu’elle le dise franchement », s’insurge M. Deschênes.

Y aura-t-il une rencontre la Ville et les Éperviers pour discuter des nouvelles conditions? « Une rencontre? Ils vont glisser un document sous la porte de mon bureau et c’est tout », de répondre M. Deschênes.

Le grand manitou des Éperviers admet que sans les commandites, sans les commerçants, l’équipe ne commencerait même pas l’année. Ce dernier se dit maintenant en mode réflexion. « Jaime le hockey. Cela fait 25 ans que je suis impliqué dans le hockey, je ne ferai pas du hockey juste pour faire du hockey et je ne ferai pas l’année de trop non plus », lance-t-il avec beaucoup d’émotion.

« Si on se compare à d’autres équipes de la LNAH, on fait figure de parent pauvre », conclut-il.