27 septembre 2023 - 07:55
Réalisatrice soreloise aux nombreux projets
Vanessa Cournoyer met en lumière les familles de criminels
Par: Jean-Philippe Morin

La réalisatrice soreloise Vanessa Cournoyer. Photo Julie Artacho

Famille de criminel sera diffusé sur Vrai dès le 3 octobre. Photo gracieuseté

La réalisatrice soreloise Vanessa Cournoyer cumule les projets importants depuis quelques années. Sa plus récente série documentaire, Famille de criminel, sortira le 3 octobre prochain sur la plateforme Vrai.

La réalisatrice a bénéficié d’un accès privilégié aux proches de six familles de criminels. Les entrevues intimes permettront ainsi d’en apprendre davantage sur leur réalité.

« C’est une idée de Félix [Séguin] et d’Annie-Soleil [Proteau]. J’ai travaillé avec Annie-Soleil dans le projet La maison où j’ai grandi et elle voulait qu’on retravaille ensemble. Félix avait déjà couvert de façon journalistique les criminels dont on parle dans la série, tandis qu’Annie-Soleil, par son passé, connaissait des personnes qui gravitent dans ce milieu. C’est une série très humaine! », explique Mme Cournoyer.

La Soreloise était donc aux premières loges afin de voir Félix et Annie-Soleil établir un lien de confiance avec les familles. D’ailleurs, on apprend qu’Annie-Soleil Proteau connaît la réalité de ces familles puisqu’elle a fréquenté de près le milieu interlope par le passé.

« Mon défi, comme réalisatrice, c’était que tout le monde soit à son mieux. Il fallait bien raconter les histoires, faire briller tout le monde. C’est le truc que je préfère dans mon métier. On a une arme importante qui s’appelle la sensibilité. On travaille avec les vraies émotions », révèle-t-elle.

Les tournages se sont étalés sur un an environ. Les familles interviewées sont celles du trafiquant William Robinson lié au clan Scoppa, du membre de gang de rue Jean Raymond Claude, du gangster Gaétan Sévigny, du prêteur sur gages Roger Valiquette et du délinquant Guy Laflamme, qui a été tué par Gérald Gallant. « C’est un projet de cœur. J’ai hâte que les gens voient les épisodes », souligne-t-elle.

Polyvalence

Au cours de la dernière année, Vanessa Cournoyer a cumulé les projets d’envergure. Récemment, elle a réalisé la série humoristique La robe, également sur la plateforme Vrai, qui met en vedette deux stylistes ayant le défi de trouver une robe coup de cœur pour des candidats.

L’automne dernier, elle a réalisé la série Autonome, à Télé-Québec, mettant en vedette Simon Boulerice, Pierre Brassard et Rose-Aimée Automne T. Morin qui doivent apprendre à se débrouiller dans un chalet rudimentaire même s’ils sont peu habiles dans ce domaine.

Présentement, la Soreloise réalise la série documentaire Qu’est-ce qui se passe quand…? animée par Sébastien Kfoury. Le but est de se questionner sur les extrêmes de l’humain et de sa réaction face aux extrêmes, par exemple lorsqu’un humain arrête complètement de dormir ou lorsqu’il est coupé de tout contact avec d’autres humains. La série sortira le 15 décembre, à ICI Explora.

« Je me sens vraiment privilégiée de toucher à un peu tout! C’est une chance de toucher à différentes choses dans différents domaines. Je me sens comme un couteau suisse (rires)! », lance-t-elle.

Et Sorel-Tracy dans tout ça?

Malgré qu’elle réside à Montréal depuis plusieurs années, Vanessa Cournoyer est toujours aussi fière de son Sorel-Tracy natal. « Mes racines sont super importantes », assure-t-elle.

D’ailleurs, elle a tenu à rendre hommage à son beau-père André Proulx, qui a fermé la Taverne Tracy en janvier 2023 après 52 ans à y avoir travaillé. Vanessa a d’ailleurs réalisé un documentaire en 2019 à propos de cette taverne mythique.

« Quand elle a fermé ses portes, c’était vraiment émotif dans la famille, autant pour ma mère que pour André. C’est là que je me suis dit que j’étais contente d’avoir fait le documentaire, qui reste le projet le plus important dans mon cœur. C’est un film indépendant co-réalisé avec mon conjoint et ça reste le seul long métrage documentaire que j’ai fait. J’ai tellement appris en le réalisant, surtout qu’on l’a autofinancé », conclut la Soreloise, qui n’exclut pas de diffuser Taverne Tracy – le documentaire au grand public sous peu.

image
image