Une étude publiée récemment par des chercheurs de l’ONU a ajouté une couche d’information sur les changements climatiques en identifiant six points de basculement interreliés qui vont modifier radicalement la planète, au point de mettre en danger la vie humaine. En avançant dans le siècle, la situation deviendra de plus en plus périlleuse, surtout pour les générations qui hériteront de notre inaction. Heureusement, si on nous présente le pire, ce qui nous amène parfois à détourner le regard, quelques solutions nous sont partagées. Des solutions qu’il est possible de mettre en œuvre dans notre région.
L’ONU nous invite à être de bons ancêtres. J’aime bien cet appel. Il nous amène à nous placer dans une posture de responsabilité morale vis-à-vis celles et ceux qui subiront la situation que nous aurons créée.
En fin de semaine, sur YouTube, j’ai pu voir la publicité réalisée pour notre MRC par l’agence Colosse pour nous encourager à bien gérer nos déchets par l’utilisation du bon bac. On nous rappelle, et ça arrive au moment où l’ONU nous invite à créer un monde sans gaspillage, que nous n’avons pas de deuxième planète. OK, c’est un cliché. Mais qu’est-ce que ça prend comme image pour que nous comprenions?
Ça n’exige pourtant pas un gros effort que de placer les matières compostables dans le bac brun pour diminuer ce qui va à l’enfouissement. La MRC a raison de nous rappeler à nos responsabilités.
Cette étude de l’ONU nous prie de voir les êtres humains comme des éléments de la nature plutôt que de séparer le monde entre ce que nous avons bâti et les processus naturels. Vous et moi ne sommes pas à l’extérieur de la nature, nous en sommes une partie intégrante.
Les efforts réalisés par le monde municipal pour protéger les milieux naturels sont essentiels. C’est une façon de répondre à l’extinction accélérée des espèces naturelles (végétation, insectes, animaux). Il faut saluer les efforts de l’Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska pour créer un corridor écologique dans la vallée de cette rivière, des Appalaches au fleuve Saint-Laurent, pour que 300 000 arbres soient plantés d’ici 2030. La MRC de Pierre-De Saurel, plusieurs municipalités de la région et des propriétaires de terres agricoles participent à ce projet.
Les grandes chaleurs qui accablent la planète nous touchent aussi. On revient à l’importance de la présence de la végétation dans les zones urbaines. Il ne faudra pas seulement réduire la chaleur dans les maisons, mais, grâce à la végétation, réduire les îlots de chaleur dans les villes. Le travail qu’entreprend notre MRC avec la révision du schéma d’aménagement n’est pas technique; il aura un impact réel, concret, sérieux sur les milieux dans lesquels nous vivrons dans les prochaines années.
C’est vrai, on peut regarder ailleurs quand on parle du climat. Pourtant, les actions que nous pouvons réaliser ici, chez nous, existent vraiment. Ajoutons les enjeux du transport collectif, de la gestion de l’eau ou des projets d’économie circulaire. Non, nous ne sommes pas totalement démunis, il est possible d’agir.