Les employés syndiqués du Front commun exigent notamment l’amélioration de leurs conditions de travail ainsi que de meilleurs salaires suivant minimalement l’inflation.
Ils représentent plusieurs corps de travail, notamment des infirmières, des enseignants, des préposés aux bénéficiaires, des psychologues et des travailleurs sociaux.
Au Québec, le Front commun est composé d’environ 420 000 membres issus de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Micheline Charron, vice-présidente générale de la CSN en Montérégie-Est, manifestait parmi plusieurs dizaines d’employés de la santé devant l’hôpital Hôtel-Dieu de Sorel, le 6 novembre. « Nous nous battons pour que nos membres aient de bonnes conditions de travail, pour que les TSO [temps supplémentaire obligatoire] se terminent et pour que les salaires soient concurrentiels », a-t-elle expliqué.
Concernant l’utilisation du TSO, elle ajoute que c’est le jour de la marmotte. « C’est rendu un mode de gestion », a lancé Mme Charron.
Toujours le 6 novembre, plusieurs enseignants, professionnels et employés de soutien étaient réunis devant les écoles de la région et devant le Cégep de Sorel-Tracy.
Parmi ceux-ci, la représentante syndicale et enseignante en première année du primaire à l’école Au Petit Bois, Marie-Ève Michon, soulignait l’importance de faire du bruit pour s’assurer que les élèves obtiennent les services dont ils ont besoin.
« Nous sommes dehors pour nos élèves, pour nous assurer que nous ayons tout en main afin de répondre à leurs besoins. Il y a des services coupés et beaucoup d’autres aspects qui ne nous permettent pas de répondre adéquatement à leurs besoins », a-t-elle dit.
Louis-Philippe Paulet, président du Syndicat des enseignants au Cégep de Sorel-Tracy, a lui aussi souligné l’importance des demandes salariales. « On ne se le cachera pas, dans les dernières années avec la pandémie et l’inflation, les aspects salariaux ont été mis de l’avant-plan. On veut minimalement protéger notre pouvoir d’achat. Ce n’est pas vrai qu’on va signer un contrat de travail sans une clause qui nous protège de l’inflation », a-t-il mentionné.
Finalement, la vice-présidente du syndicat des professionnels du Cégep de Sorel-Tracy, Katherine Laquerre-Joly, a appuyé les propos de M. Paulet. « On se bat pour avoir de meilleures conditions et pour avoir des salaires qui suivent l’inflation. D’être là, en Front commun, c’est signe qu’on se tient », a-t-elle mis en évidence.
Toutes les personnes du Front commun rencontrées par notre journaliste ont souligné leur mécontentement à l’égard de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel. Le 29 octobre, cette dernière a offert une bonification de 1,3 point de pourcentage, augmentant l’offre salariale de 9 % sur cinq ans à 10,3 %. La moyenne salariale des employés du Front commun est de 43 916 $ et ils ont un retard salarial de 11,9 %.
La semaine dernière, après le dépôt da ladite offre, Sonia Lebel a acquiescé que les employés de l’État doivent être mieux rémunérés. « […] Mais j’ai aussi la responsabilité que chaque dollar issu des poches des contribuables soit maximisé et ait un impact à long terme dans nos réseaux, et non pas un effet temporaire », avait-elle soutenu.