Le pointage était de 0-0 jusqu’à 20 secondes de la fin de la première demie. Les Patriotes ont finalement marqué un touché pour porter la marque à 8-0 à mi-chemin dans la rencontre. « Notre défensive a causé trois revirements en première demie, mais on n’a pas été capable de capitaliser là-dessus », note l’entraîneur-chef des Polypus, William Sheridan.
Ce manque d’opportunisme a fini par coûter cher en deuxième demie puisque les Patriotes sont sortis tels des rouleaux compresseurs pour filer vers la victoire. « Le barrage craquait, mais il a fini par céder, image M. Sheridan. À 22-0, on a fait rouler notre banc pour faire jouer tout le monde. »
Les Polypus et les Patriotes avaient divisé les honneurs en saison régulière. Selon la responsable de la coordination au RSEQ Montérégie, Frédérique Bond, les Patriotes affichaient la meilleure défensive de la ligue.
Bilan positif
Grâce à une fiche de quatre victoires et deux défaites en saison régulière, les Polypus avaient mérité leur billet pour la finale contre l’École Saint-Joseph. Mais selon l’entraîneur-chef, ce n’est pas l’aspect le plus impressionnant de cette saison.
« Il y avait un nombre impair d’équipes, donc il fallait jouer deux fois contre deux équipes. Nous, on a affronté deux fois Granby et deux fois Saint-Joseph, des équipes très puissantes, tandis que ces deux équipes affrontaient des équipes un peu plus faibles plus souvent. C’est tout à l’honneur des joueurs d’avoir pu accéder à la finale malgré ce calendrier difficile. On est allés chercher de gros matchs à domicile contre Granby et Saint-Joseph, ce qui nous a permis de nous rendre là », détaille William Sheridan.
Cette médaille d’argent est donc un pas en avant pour l’équipe benjamine, qui s’était inclinée en demi-finale l’an dernier. Sauf qu’avec des joueurs de sixième année du primaire et première année du secondaire, bien souvent, tout est à recommencer l’année suivante. L’entraîneur de l’équipe en est conscient, mais il est heureux de voir que de plus en plus de jeunes s’intéressent au football.
« Pendant certaines années, il y a eu une démotivation un peu partout au Québec, y compris ici. Le football a été mis de côté et c’était vu négativement par les parents, notamment en raison des commotions cérébrales. Je suis content de voir que ça revient. C’est tellement un beau sport qui prône de belles valeurs », indique M. Sheridan.
D’ailleurs, la ligue benjamine en D4 passera de neuf à 12 joueurs sur le terrain dès l’an prochain. « C’est prévu ainsi parce qu’il y a plus d’inscriptions. C’est positif. De notre côté, on va continuer à avoir le même but, soit de leur donner la passion du sport pour qu’ils continent à jouer chez les cadets et juvéniles. Le football est prometteur à Sorel-Tracy », conclut l’entraîneur-chef.