Journaliste : Vous sentez tous un peu le renfermé. Commençons avec les trombones. Comment vous décririez-vous?
T : Nous sommes très attachantes. D’ailleurs, à ce propos, je vous invite à aller voir notre Clip sur YouTube.
J : Voici l’agrafeuse qui arrive. Sortez-vous de chez l’orthodontiste?
A : Non! J’ai toujours eu des broches.
J : Excusez mon manque de tack.
J : Ah! Un crayon. Je vois que vous avez bonne mine.
C : Oui! Et puis, au moins, on a du plomb dans la tête. En passant, je déteste les aiguisoirs. Je trouve ça réducteur.
J : En tous cas, mon cher crayon, vous avez du coffre. Tiens, une rame de papier. Bonjour!… Bonjour! Youhou! HELLO!
RdeP : Excusez-nous. On est un peu dures de la feuille.
J : Et certaines d’entre vous êtes un peu fripées, à ce que je vois.
RdeP : Oui, ça nous chiffonne un peu. Mais la plupart d’entre elles me font penser à un arbre.
J : À un arbre?
RdeP : Oui. Un peu pliée.
C : Excusez-moi de vous COUPER, mais vous nous avez oubliés.
J : C’est vrai, il y a toujours des ciseaux dans un tiroir. Et un… cutter.
C : Exactoment.
J : Tiens! Une boîte de kleenex.
BdeK : Pas touche, morveux.
J : Et vous? Quel est votre nom?
C : Lepage. J’ai été acheté à Lacolle.
J : Il paraît que vous chantez à l’occasion.
C : J’ai en effet enregistré quelques tubes.
J : Vous aimez le cinéma aussi.
C : J’adore Nicolle Kidman
J : Et au hockey, j’imagine que vous aimez Colle Caufield. Oh! Un stylo. On m’a dit que vous étiez un vilain garçon.
S : Cela m’a valu trois ans de pen. Et je puis vous dire qu’ils regardent beaucoup la télévision en prison.
J : Ah! Qu’est-ce que les détenus regardent le plus souvent?
S : Le canal Évasion.
J : Bon, des post-it maintenant.
P : Je vous demande respectueusement pardon! Nous sommes des feuillets autocollants amovibles. Oui, monsieur!
J : J’en prends bonne note. Vous connaissez plein de choses, semble-t-il.
P : Normal, on est toujours collés partout. Oh! En passant, ne lui parlez pas à elle. Elle est dans ses règles.
J : Ça lui arrive souvent?
P : À tous les 30 centimètres.
J : Tiens un hilighter!
M : Je suis un marqueur. D’ailleurs, je serais peut-être plus utile aux Canadiens de Montréal que dans un tiroir.
J : Et ça, qu’est-ce que c’est? Sta…Stae…dtler. Vous venez d’Allemagne? Vous êtes pas grosse, grosse. J’ai failli vous manquer.
S : C’est vrai que j’ai tendance à être un peu effacée.
J : Qu’est-ce qu’une cuillère en plastique fait là?
CP : Si je suis là, c’est pour brasser les choses. Le café surtout.
J : Il manque juste le petit chaset, le petit chachet, le petit s-a-c-h-e-t de sucre.
SS : ICI!
J : Et bien, c’est le temps pour vous de la fermer et pour moi de fermer le tiroir.