« Le renouvellement par l’UNESCO du statut de Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre constitue une fierté pour l’ensemble de la région », déclare Henri-Paul Normandin, président du Comité ZIP et porte-parole de la RMBLSP.
Cette reconnaissance permet au Comité ZIP de travailler avec plusieurs partenaires afin d’accomplir sa mission qui est de soutenir l’harmonisation entre les usages du territoire et sa biodiversité en effectuant une sensibilisation ainsi qu’une mobilisation des collectivités à des pratiques saines et durables. Elle lui permet aussi d’aller chercher du financement, notamment auprès du gouvernement du Canada.
Cette désignation a été conservée au terme d’un examen périodique portant sur les réalisations, les actions et les plans de la Biosphère. Cet examen s’est conclu à la satisfaction de l’entité onusienne basée à Paris.
« Cette fierté s’accompagne aussi de responsabilités, ajoute M. Normandin. Alors que nous faisons face à des défis environnementaux à l’échelle globale et locale, il nous incombe d’ajuster nos politiques, règlements et pratiques afin d’assurer la vitalité des écosystèmes qui assurent notre prospérité et notre qualité de vie. »
Rappelons que le statut de la RMBLSP avait été décerné par l’UNESCO en 2000 et que le Comité ZIP du lac Saint-Pierre a repris le mandat de la coordination de la Biosphère il y a trois ans. Auparavant, ce rôle était assuré par la Coopérative de solidarité de la Réserve mondiale de la Biosphère du lac Saint-Pierre.
Protéger la biodiversité
Dans les dernières années, plusieurs travaux ont été réalisés pour protéger la biodiversité de la RMBLSP. Parmi ceux-ci, Henri-Paul Normandin cite les travaux de restauration dans des zones humides.
Intimement liés aux différents travaux effectués, différents enjeux sont relevés par le président du Comité ZIP, notamment en lien avec l’agriculture.
« L’agriculture, c’est un pilier de notre économie régionale et ça va le demeurer. Mais, certaines des pratiques agricoles se font au détriment de nos écosystèmes et de la santé du lac. Je pense en particulier à la culture qui se fait dans la zone du littoral, c’est-à-dire dans la zone qui se fait inonder au printemps. Souvent, une fois l’eau partie, les agriculteurs cultivent dans cette zone. Or, c’est très dommageable, surtout quand c’est de la culture de maïs et de soya. À l’automne, tout est rasé, et l’année suivante, ça cause l’érosion des sols. Beaucoup plus de produits chimiques se ramassent dans le lac et ça détruit l’habitat et la zone de reproduction de plus type de poissons », explique M. Normandin.
Rappelons que la RMBLSP s’étend sur une superficie de 7394 km² et est répartie dans quatre régions administratives du Québec, dont cinq municipalités régionales de comté (MRC) et la Ville de Trois-Rivières, 73 municipalités ainsi que deux communautés autochtones.