Depuis 20 ans, on souligne l’importance de la réussite éducative grâce aux Journées de la persévérance. Si toutes les régions du Québec y participent maintenant, c’est la Montérégie qui a amorcé le mouvement en 2004.
Plusieurs déterminants ont un impact sur la persévérance scolaire d’un jeune. Ces déterminants sont liés à l’individu lui-même, sa personnalité, sa santé. Mais ils sont tributaires de tellement d’autres éléments dont son milieu de vie, sa famille, son école, son quartier ou son village. L’organisation des services d’éducation et de santé, mais aussi le contexte économique et social peut influencer la réussite éducative d’un élève ou d’un étudiant.
Sur le territoire de la MRC de Pierre-De Saurel, nous ne sommes pas en reste. En 2009, à l’initiative du député Sylvain Simard, et avec le soutien actif des autorités de la commission scolaire et du cégep, un Chantier de la persévérance a été créé. Le travail s’est poursuivi depuis ce temps. Plusieurs acteurs régionaux, les établissements d’enseignement au premier chef, mais aussi le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Pierre-De Saurel en font une priorité.
À la suite de l’adoption de sa Politique territoriale de développement social, la MRC de Pierre-De Saurel a inscrit dans le plan d’action qui l’accompagne des mesures visant la réussite éducative en renforçant les liens entre les acteurs économiques, les institutions d’enseignement et les organismes communautaires pour favoriser la conciliation travail-études. La MRC a prévu amorcer dès 2024 la mise en place d’un chantier pour la réussite éducative. Il est temps de reprendre le travail concerté.
Les mots ont de l’importance et les choix qu’on fait de leur utilisation sont significatifs. La MRC, dans ses documents, fait la distinction entre « réussite scolaire » et « réussite éducative », cette dernière étant beaucoup plus vaste parce qu’elle touche autant à l’instruction (les savoirs académiques) qu’à la socialisation (attitudes et comportement utiles au fonctionnement en société) et à la qualification (préparation à l’insertion professionnelle). C’est aussi un appel à bien comprendre que la réalisation du plein potentiel d’un individu de l’ensemble des déterminants que je nommais plus haut.
La conciliation travail-études est un enjeu qui fait appel à tous. Au moment où la pénurie de main-d’œuvre attire des jeunes sur le marché du travail beaucoup plus tôt qu’auparavant, et de façon plus intense, l’Assemblée nationale a adopté une loi qui modifie le portrait pour le travail chez les jeunes. La pression était donc suffisamment forte pour que la loi confirme que l’âge minimum pour avoir un emploi est de 14 ans et que les jeunes ne peuvent travailler plus de 17 heures par semaine durant l’année scolaire.
Si l’éducation est véritablement une priorité au Québec et dans notre région, nous serons attentifs à l’environnement que nous créons pour nos jeunes. Des petits gestes visant à les encourager au quotidien jusqu’aux mesures que nous prenons pour créer un environnement qui soit favorable à leur réussite éducative, nous devons leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls maintenant pour se préparer une vie à la mesure de leur plein potentiel.